L'ancien majordome de Liliane Bettencourt encore mis en examen pour ses enregistrements

L'ex-majordome de Liliane Bettencourt a été mis en examen pour la deuxième fois pour avoir enregistré des conversations chez l'héritière de l'Oréal, cette fois au détriment de François-Marie Banier et Patrice de Maistre, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.

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Pascal Bonnefoy, mis en examen le 14 mars 2012 pour " atteinte à l'intimité de la vie privée " de la milliardaire, l'a été à nouveau le 21 février 2014, cette
fois pour avoir, en même temps qu'il enregistrait Mme Bettencourt à son insu, enregistré l'ami photographe et le gestionnaire de fortune, selon son avocat Me Antoine Gillot, qui a confirmé une information du quotidien Libération.
Ces enregistrements avaient constitué une " preuve très importante " dans le volet de l'affaire Bettencourt portant sur les abus de faiblesse au détriment de Mme Bettencourt, considérée comme affaiblie psychologiquement depuis la fin 2006, volet dans lequel MM. Banier et de Maistre sont poursuivis, a rappelé une source proche du dossier.
Pascal Bonnefoy avait expliqué qu'il avait usé de ce stratagème car il ne supportait plus de voir certains membres de l'entourage de la vieille dame, aujourd'hui âgée de 91 ans, profiter de son état pour lui soutirer des largesses.

M. Banier, lui, avait déposé plainte en juillet 2012 en souhaitant que M. Bonnefoy soit aussi poursuivi pour l'avoir enregistré, mais le juge d'instruction Jean-Michel Gentil avait refusé, estimant qu'il ne pouvait être en même temps mis en examen et victime dans le même dossier. L'affaire avait finalement été tranchée par la Cour d'appel qui avait donné raison au photographe.
M. Gentil n'ayant procédé à aucune mise en examen, c'est finalement le juge d'instruction de Bordeaux Philippe Darphin qui s'est vu confier le dossier en novembre 2013 et a notifié des poursuites en février, poursuites visant aussi les écoutes réalisées à l'insu de Patrice de Maistre, poursuivi comme M. Banier
pour abus de faiblesse.

Une mise en examen " technique ", a rappelé l'avocat de M. Bonnefoy, Me Gillot, en espérant que M. Bonnefoy sera jugé pour ces faits, après le jugement de l'affaire principale par le tribunal correctionnel, afin que " l'on puisse montrer que c'est grâce à lui que les autres ont été condamnés pour avoir mal agi ".
La Cour de cassation a validé la quasi-totalité de l'instruction sur l'affaire Bettencourt le 11 mars, ouvrant la voie pour la tenue d'un procès à Bordeaux à la fin de l'année 2014 ou début 2015.

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