Ils ont adopté l'amendement à l'unanimité la nuit dernière. Un texte symbolique, qui n'aura pas de réelle incidence. Mais c'est une reconnaissance essentielle aux yeux des professionnels du monde viticole, qui espèrent ainsi "clarifier la place du vin dans la loi Evin".
C'est en plein débat du projet de loi sur l'agriculture que cet amendement a été voté.
Il indique que "le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles, font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France".
"Le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et social, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d'emplois", a plaidé, sous les applaudissements, l'auteur de l'amendement, le sénateur de l'Aude Roland Courteau (PS).
D'autres sénateurs, dont l'UMP girondin Gérard César, avaient déposé un texte similaire il y a quelques années.
Le fait qu'il aboutisse enfin est un immense soulagement pour toute la filière viticole. Le vin est déjà inscrit à l'Unesco comme patrimoine immatériel de l'humanité, il est reconnu en Espagne comme un élément du patrimoine et il n'y avait jusque là aucun texte protégeant le vin et sa culture en France.
Ce texte va permettre de reconnaître le vin comme faisant partie intégrante de la culture française. Une façon de protéger le savoir-faire des vignerons.
"Grâce à cet amendement, nous engageons un réel processus pour la protection du vin et sa réhabilitation face aux attaques dont il est l'objet et aux amalgames avec les autres boissons alcooliques", assure Roland Courteau.
Ce texte avait déjà été adopté en première lecture à l'Assemblée Nationale,