Une vingtaine de prélèvements ADN, sur 527, restent ce soir à effectuer au lycée Fénelon de La Rochelle où les enquêteurs, à la recherche de l'auteur d'un viol, ont essuyé mardi un seul refus de prélèvement, pour "raisons personnelles", de la part d'un jeune homme qui n'a pas été inquiété.
503 prélèvements ont été réalisés depuis le début de l'opération lundi matin.
Seul un jeune majeur, un "étudiant" n'a "pas souhaité" se prêter au prélèvement de salive effectué par des policiers en civil, "pour des raisons personnelles", a indiqué Isabelle Pagenelle, la procureure de la République de La Rochelle sans donner davantage de précisions sur le jeune homme ou ses motivations.
"Nous avons acté son refus et nous l'avons laissé repartir", a déclaré Mme Pagenelle, précisant que le jeune homme n'avait pas fait l'objet de convocation au commissariat.
"On n'allait pas se ruer" sur ce jeune, a déclaré la procureur. "On fera d'abord les analyses des prélèvements" obtenus, a-t-elle insisté.
Il y a quelques jours, Mme Pagenelle avait mis en garde sur le risque d'être considéré comme suspect, voire d'être placé en garde à vue, en cas de refus de prélèvement, avant de nuancer son discours face à la presse lundi, indiquant que "si quelques personnes" refusaient le prélèvement, elles seraient "convoquées au commissariat au cas par cas", où on essaierait d'abord "de les convaincre".
Des prélèvements jusqu'à jeudi
Elle a souligné mardi que les prélèvements dureront jusqu'à jeudi, et non mercredi comme prévu initialement, en raison des diverses absences, pour maladie, ou de convocations reçues tardivement. "Il y aura encore des prélèvements jeudi, vu le décalage que nous avons eu sur certaines convocations" a précisé Mme Pagenelle, qui devrait tirer un bilan de l'opération lors d'une conférence de presse jeudi à 15H00 au Palais de justice de La Rochelle.
La victime agressée dans le noir
Au total 527 hommes, majeurs et mineurs - dont 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres (personnel technique ou extérieur) - étaient appelés à se soumettre aux prélèvements, opération inédite dans une enceinte scolaire, par laquelle la justice espère identifier l'auteur du viol commis le 30 septembre dernier.La victime qui a été agressée, dans le noir et dans les toilettes, n'avait pas identifié l'agresseur, mais celui-ci avait laissé une trace ADN sur ses vêtements.
Les prélèvements doivent être transmis à deux laboratoires, afin d'établir des profils ADN puis de les comparer avec la trace, recueillie sur les vêtements de la victime qui est inconnue du Fichier national automatisé des empreintes génétiques
Les résultats sont attendus dans environ un mois.
La procureure a affirmé a plusieurs reprises que les tests négatifs seraient "détruits", soulignant : "c'est moi qui en donne l'ordre".