Les 241 salariés du site de Federal Mogul à Chasseneuil-du-Poitou se sentent bien seuls. Un mois après l'annonce de la fermeture de leur usine, et malgré une rencontre au Ministère du redressement productif et de l'économie, rien ne bouge.
Près d'un mois après l'annonce brutale de la fermeture de leur usine, les membres de l'ntersyndicale poitevine de Federal Mogul ont été reçus hier par un conseiller d'Arnaud Montebourg à Paris.
Déçus de ne pas avoir pu s'entretenir avec le ministre en personne, les salariés du site de Chasseneuil du Poitou tentent pourtant d'organiser la résistance, mais le peu d'engagement politique sur le dossier les déçoit. 241 emplois sont en jeu. L'intersyndicale demande la tenue d'une table ronde avec les constructeurs français.
Questionné sur ce dossier, le sénateur UMP de la Vienne Jean-Pierre Raffarin a invité l'Etat à trouver une solution : "J'attends qu'un représentant de l'Etat puisse venir place (...) Ce que nous avons engagé pour les Fonderies du Poitou, je voudrais que cela soit engagé pour Federal Mogul"
Le point sur ce dossier avec Marie-Ange Cristofari et François Gibert (intervenants : Thierry Lasnes, élu FO; Jean-Pierre Raffarin,
sénateur UMP de la Vienne; Stéphane Moreau, élu CGT)
L’entreprise, dernier fabricant français de pistons alu pour l'automobile, doit baisser rideau d'ici la fin de cette année. L'annonce en a été faite début avril par Federal Mogul France. Selon la direction, le site déficitaire depuis 2009, est confronté à "des conditions de marché très difficiles", et souffre en particulier du développement des moteurs essence au détriment du diesel.
Les syndicats en revanche refusent cette fatalité qui selon eux impacterait 700 emplois induits. Ils estiment que moyennant un faible investissement, "on peut tout à fait fabriquer à Chasseneuil, au lieu du piston aluminium pour diesel, du piston acier pour moteur essence ou autre", selon la CGT-Vienne.