L'ex-présidente de Poitou-Charentes s'est prononcée pour un rapprochement avec les Pays de la Loire; Dominique Bussereau, qui souhaite un référendum sur la question, plaide lui pour l'Aquitaine. Le président du Conseil Géneral de Charente-Maritime sera l'invité du JT à 19h.
Quelques heures après que Ségolène Royal a annoncé que la fusion des régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire était à l'étude, Dominique Bussereau a vivement réagi, se prononçant pour un référendum.
Avenir aquitain
Dans un tweet rageur posté ce matin, le président du Conseil Général de Charente-Maritime - qui sera par ailleurs invité du JT à 19h- a ainsi commenté la proposition de son adversaire politique :l'avenir de Poitou-Charentes est aquitain avec Bordeaux.Mais SR redoute le leadership au PS d'ARousset et A Juppé D'où la fuite à l'Ouest!
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 21 Mai 2014
Une pique à laquelle l'ex-ministre déléguée aux personnes âgées du gouvernement Ayrault, Michèle Delaunay a répondu en ces termes : "les visions à vue courte ne sont pas l'habitude de Ségolène Royal"
Un référendum ?
Dominique Bussereau a également indiqué à un correspondant de l'AFP qu'il "réfléchit à organiser un référendum d'initiative locale sur le sujet enCharente-Maritime", sans précisions à ce stade sur modalités ou échéancier. Il a annoncé avoir décidé avec Michel Boutant, président (PS) de Charente, du principe d'une "session extraordinaire commune des deux conseils généraux" pour prendre une position commune sur le sujet. Même s'il précise qu'"il n'est pas question de dépecer Poitou-Charentes", qui outre les deux Charentes, compte les Deux-Sèvres et la Vienne.
"Le sentiment dominant dans notre département et une grande partie de la Région Poitou-Charentes, c'est d'aller avec l'Aquitaine, parce que Bordeaux est une métropole européenne et mondiale, ce que n'est pas Nantes", a assuré M. Bussereau. "Bordeaux est naturellement notre métropole" vu de Charente-Maritime, poursuit-il, en évoquant entre autres la même zone de défense, la direction régionale SNCF, le même journal régional, le tropisme pour les soins médicaux importants, et même la culture "rugby".
"Il n'y a pas photo sur l'intérêt pour nous d'être rattachés à Bordeaux", a conclu M. Bussereau, qui se dit favorable à "un projet Poitou-Charentes Aquitaine Limousin qui aurait une cohérence économique et territoriale tournée vers l'Ouest remarquable".