Alors que François Hollande a annoncé hier soir lors de son allocution télévisée que la réforme territoriale serait annoncée dès la semaine prochaine. Les maires PS de quatre grandes villes de l'ouest se prononcent pour un rapprochement entre la Bretagne et les Pays-de-la-Loire.
Avec cette proposition, les maires de Nantes, Rennes, Brest et Saint-Nazaire contredisent le projet de rapprochement entre le Poitou-Charentes et les Pays-de-la-Loire défendu la semaine dernière par Ségolène Royal, l'ex présidente de la région Poitou-Charentes. La fusion proposée par la ministre de l'Ecologie maintient les deux régions dans leur entité actuelle et n'entraîne donc pas d'éclatement des Pays-de-la-Loire, une hypothèse combattue par Jacques Auxiette, le président de cette région.
Des liens forts entre Bretagne et Pays-de-la-Loire
Le rapprochement entre la Bretagne et les Pays-de-la-Loire "permettrait à nos territoires de peser à l'échelle européenne", ont expliqué les quatre édiles dans une tribune parue dans la presse. "Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire, tout comme les régions Bretagne et Pays de la Loire, ont démontré leur complémentarité et tissent, déjà, de nombreuses coopérations", ont-ils ajouté.En réponse au projet annoncé par Ségolène Royal, la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré, a fait valoir que les métropoles de Bretagne et des Pays de la Loire agissaient "déjà ensemble". "Je vois la réalité des réseaux de transports, des coopérations, du lien entre acteurs économiques, entre universités, entre CHU et je constate que ces liens se font principalement sur la Bretagne et les Pays de la Loire", a-t-elle déclaré.
Côté breton, plusieurs mouvements militent pour le rattachement à la Bretagne du seul département de Loire-Atlantique afin de reformer la "Bretagne historique" à cinq départements, Cette "réunification" entraînerait un découpage de l'actuelle région Pays-de-la-Loire, la perspective ardemment combattue par Jacques Auxiette.
Le Poitou-Charentes se tournera-t'il vers le nord ou vers le sud ?
Le projet de Ségolène Royal se heurte également au projet défendu par de nombreux politiques de la région dont Jean-Pierre Raffarin et de nombreux élus des deux départements charentais. Cette hypothèse qui semblait jusqu'à la proposition de Ségolène Royal la plus plausible, prévoit le rattachement du Poitou-Charentes et de la Vendée qui faisait partie du Poitou historique à la région Aquitaine.Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime voit dans le choix de la ministre de l'Ecologie une raison politique. Sur son compte twitter, il affirme qu'elle redoute le leadership d'Alain Juppé et d'Alain Rousset, à la tête de la région Aquitaine et président de l'Association des Régions de France.