Un Lot-et-Garonnais mis en examen pour le vol d'un Rembrandt

Après une garde à vue à Marmande, un Lot-et-Garonnais a été mis en examen lundi et placé en détention dans les Alpes-Maritimes, en lien avec le vol il y a 15 ans d'un Rembrandt retrouvé en mars à Nice. Une incarcération "inutile et disproportionnée" selon son avocat.

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L'homme a été transféré ce week-end à Nice, après avoir été placé jeudi en garde à vue à Marmande (Lot-et-Garonne), à la suite d'une perquisition chez lui de policiers de l'Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC), a indiqué Me Franck Dupouy, confirmant une information de Sud Ouest.
Présenté lundi à Nice à un juge d'instruction, son client a été mis en examen pour "recel et association de malfaiteurs", a ajouté Me Dupouy, précisant que "ce ne peut être pour vol car il y a prescription". Il a été placé en détention à Grasse.

"C'est une décision très dure", a estimé l'avocat, pour qui "la justice essaie de rattraper le fait qu'elle est coincée par la prescription. Mais c'est inutile,
très sévère voire disproportionné, cela ne tient pas au vu du dossier
".

Il s'était rendu à la gendarmerie de Marmande

Fin mars, l'homme s'était rendu spontanément à la gendarmerie de  Marmande, s'accusant du vol en juillet 1999, au musée de Draguignan (Var) du Rembrandt retrouvé à Nice mi-mars :  "L'enfant à la bulle de savon", oeuvre non datée du maître hollandais du XVIIe siècle. L'oeuvre vaudrait aujourd'hui environ 3,2 millions d'euros.
Il avait raconté aux gendarmes avoir agi à l'époque "par défi", et s'être introduit dans la bibliothèque de Draguignan, contiguë au musée, lors d'une parade du 14 Juillet.

Deux receleurs

Deux receleurs présumés, dont un ex-assureur, ont été interpellés mi-mars à Nice en possession du tableau.

Selon Me Dupouy, son client qui avait soigneusement gardé le Rembrandt chez lui pendant 15 ans souhaitait s'en débarrasser, mais n'a touché "aucun centime". "Je vous rappelle qu'il s'est rendu, donc qu'il souhaite collaborer avec la justice", a-t-il ajouté. "Mon client est un père de famille tranquille, ce n'est pas un trafiquant international d'oeuvres d'art".

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