Déchets de guerre: deux sites jugés dangereux en Deux-Sèvres selon Robin des Bois

Dans un rapport publié ce lundi, l'association environnementale dénonce la présence de milliers de bombes et d'obus sur le sol français. Les sites de Borcq-sur-Airvault et Pierrefitte en Deux-Sèvres poseraient des graves problèmes de sécurité. 

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Bombes, obus, mines: les déchets de guerre découverts chaque année sur le sol français se comptent par milliers et constituent un danger pour le publicainsi qu'une source de pollution trop négligée, estime Robin des Bois dans un rapport publié lundi. 
A quelques jours du 70ème anniversaire du débarquement sur les côtes normandes, l'ONG veut mettre en lumière cet encombrant héritage: "les régions qui ont été des lieux de combat sont encore sinistrées par la guerre", affirme Jacky Bonnemains, président de l'association environnementale.

50% des munitions dangereuses déterrées en Deux-Sèvres  

Sur la base d'informations des préfectures et des articles de presse, Robin des Bois a établi pour les régions de la façade ouest de la France un "Inventaire des déchets de guerre" mis au jour entre 2008 et 2013: 14 000 munitions dangereuses ont ressurgi dans des champs, des chantiers, des jardins ou sur des plages et ont occasionné 556 interventions de démineurs.

Toujours selon l'ONG, plus de la moitié (7 965) de ces vestiges de guerre ont été déterrés en Poitou-Charentes, à Thouars, lors de la dépollution pyrotechnique d'un ancien site militaire destiné à accueillir une centrale photovoltaïque. Et si, sans surprise, la plupart des interventions ont eu lieu en Normandie (221 événements répertoriés) et en Bretagne (175), les Pays de la Loire, (83),  l'Aquitaine (42) et le Poitou-Charentes (35) ne sont pas épargnées. 

Quelque 600 000 tonnes de bombes ont été larguées entre juin 1940 et mai 1945 sur la France et environ 15% n'ont pas explosé; d'où, dans les régions les plus touchées, un sous-sol parsemé de matières explosives et parfois des accidents

Sécurité physique et environnementale en jeu      

L'ONG considère que trois sites "posent des problèmes particulièrement graves de sécurité physique et environnementale", en raison de la concentration de plusieurs centaines de tonnes de vieilles munitions. Deux de ces sites sont situés dans les Deux-Sèvres : à Borcq-sur-Airvault et à Pierrefitte. L'association signale d'ailleurs qu'à l'aval de Borcq-sur-Aivault, l'irrigation de champs de melons avait dû être interdite en septembre 2013 suite à la détection d'arsenic.

La présence de dizaines de milliers de tonnes de métaux mélangés à des substances toxiques représente un danger potentiel de pollution."Il y a des risques de contamination des eaux souterraines, là où il y a une forte densité de bombes", dit Jacky Bonnemains.
Du fulminate de mercure ou de l'azoture de plomb sont présents dans les détonateurs. D'autres substances toxiques (phosphore, trinitrotoluène ou TNT, etc.) composent la matière explosive, prévient le responsable qui réclame davantage d'opérations de dépollution. 


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