Ce courrier adressé au chef de l'Etat est également signé par les présidents des conseils généraux de la Nièvre, de l'Allier et du Cher
Le contenu de cette lettre n'épargne pas le gouvernement, puisqu'on peut y lire en préambule que les mesures concernant la disparition des départements ont été prises à la hâte:
"c'est le sentiment de précipitation et d'absence de vision globale d'une organisation cible qui prédomine. Ces mesures sont en effet avancées sans qu'aucun débat ni diagnostic de qualité et de coût sur l'efficience de l'organisation actuelle n'aient été menés".
Les signataires de la lettre ouverte posent aussi la question du service public. Ils estiment qu'aucune visiblité n'est donnée sur le transfert des compétences actuelles des départements. Ils affirment aussi que le sentiment d'abandon est aujourd'hui très largement exprimé au sein des campagnes.
Ce sentiment de relégation... a en partie abouti aux résultats des suffrages électoraux de ce début d'année 2014. N'en tirons-nous aucune leçon ?
L'engagement des quatre présidents de la Nièvre, de l'Allier, du Cher et de la Creuse dans ce combat n'est pas une surprise. Tous les quatre seront présents jeudi à Nevers aux Etats Généraux des Nouvelles Ruralités. C'est dans ce cadre qu'ils avaient déjà exprimé au Sénat le 9 avril dernier leur colère suite aux déclarations de Manuel Valls, sur la suppression des départements en 2021.
Lettre ouverte au président Hollande