Poitou-Charentes Limousin Centre : la "super-région" divise

Au lendemain de l'annonce présidentielle, la fusion du Poitou-Charentes avec le Limousin et le Centre suscite de nombreuses réactions de la part des élus régionaux. Tour d'horizon. 

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Sitôt la nouvelle carte des régions communiquée par l'Elysée hier soir, les élus du Poitou-Charentes ont été nombreux à commenter cette réforme territoriale.
 

"Un mariage forcé" pour Dominique Bussereau

Le président du conseil général de Charente-Maritime, fervent partisan d'un rapprochement avec l'Aquitaine,appelait dès hier à la "résistance" et mettait en cause les "petits arrangements" entre le chef de l'Etat, Ségolène Royal et Michel Sapin. 


"Le fait du Prince" pour Jean-Pierre Raffarin

Tout aussi sévère dans sa réaction, le sénateur UMP de la Vienne. Favorable à un rapprochement avec la région Aquitaine, Jean-Pierre Raffarin a lui aussi contesté cette réforme territoriale, la qualifiant de "socialisme féodal"


"Stupide" pour Gérard Zabatta

A gauche aussi, des voix se sont élevées pour critiquer cette réforme territoriale. Gérard Zabatta, élu au conseil général des Deux-Sèvres, a ironisé sur le Poitou-Charentes "limitrophe de l'île de France".


Françoise Coutant : "une aberration"

Vive opposition également dans le camp d'Europe Ecologie les Verts. Françoise Coutant, vice présidente du conseil régional, entretenait l'espoir hier soir que rien n'était "figé", estimant que ce rédécoupage était une "aberration" 

"Incohérence" pour Olivier Falorni 

Olivier Falorni s'est lui dit "atterré" par ce projet de fusion, sans cohérence. Et le député de Charente-Maritime prévient : il ne votera pas cette réforme en l'état. 


"Du tripatouillage" pour Olivier Chartier 

"Où est la cohérence?" a demandé Olivier Chartier; le président de l'UMP 86 et conseiller régional pointant qu'en fusionnant avec deux régions, le Poitou-Charentes était un "cas unique".

 

Yves Debien : "préserver l'entité" regionale

Dans le camp royaliste, on rappelait ce matin que le Poitou-Charentes et Ségolène Royal n'étaient "pas demandeurs" d'une fusion avec le Centre mais avec le Limousin seul. 
Et Yves Debien, vice-président de la région de s'interroger : "La région pourra-elle préserver son entité dans un vaste regroupement à trois?"  



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