La situation économique reste précaire en France et dans la région. L'année 2013 marque toutefois une légère amélioration en Aquitaine, comme le montre l'INSEE dans sa dernière étude.
Réputée pour ses études pointues et ses innombrables statistiques, l'INSEE vient de dévoiler un rapport qui dresse un bilan économique en Aquitaine pour l'année 2013. L'activité reste morose, mais la situation est encourageante par rapport au reste du pays. Après une lecture attentive des données, voici trois raisons de se montrer optimistes pour la santé de l'économie régionale.
1 - Les créations d'entreprises
Si le taux de chômage reste élevé, avec 9,6% de la population active à la recherche d'un emploi, le nombre d'entreprises créées en Aquitaine a fait un bond en 2013. Elles sont 30 600 à avoir vu le jour, soit une hausse de 4,6% par rapport à 2012. Positif, surtout qu'au niveau national, la baisse est de 2% ! On note des disparités à l'échelle de la région puisque ces chiffres sont portés par l'activité en Gironde. Un département comme la Dordogne affiche lui des statistiques en baisse.
2 - Le tourisme comme moteur
Son littoral, son patrimoine, sa gastronomie, son climat... L'Aquitaine est une destination prisée des touristes, qui ne manquent pas d'y passer leurs vacances. L'activité touristique est l'un des moteurs de l'économie, ce que ne manque pas de rappeler l'INSEE. 2013 est un bon crû.7,1 millions de clients ont passé 23,3 millions de nuitées dans les hôtels et les campings aquitains. La fréquentation touristique augmente dans tous les départements de la région, excepté dans les Landes où elle est stable.
La clientèle étrangère permet de dynamiser le secteur. Parmi les visiteurs les plus nombreux, on retrouve les néerlandais. L'an passé, un campeur étranger sur trois venait en effet des Pays-Bas ! En baisse en 2012, le nombre de nuitées a progressé de 2%. Sur un an, le chiffre est impressionnant : 23 millions ont été comptabilisées.
3 - Le handicap météo
L'activité agricole est en baisse, en grande partie à cause des conditions climatiques. L'INSEE rappelle qu'en Aquitaine, "205 arrêtés de catastrophes naturelles, répartis sur 178 communes, ont été publiés au Journal Officiel". De manière générale, les cultures ont souffert d'un printemps très arrosé, surtout dans le sud de la région. Les violents orages de l'été n'ont pas aidé, d'autant que le premier semestre affiche un taux d'ensoleillement bas.
Les conséquences ? Des baisses de rendement dans la production céréalière et une petite récolte viticole. Certaines cultures sont particulièrement impactées :
Pour le maïs, après des semis perturbés (environ 10 000 hectares non semés) et un été très sec pour les surfaces non irriguées, les rendements sont logiquement en baisse de 15 % par rapport à 2012.
Pour consulter en détail les observations de l'INSEE, l'intégralité du rapport est accessible sur son site. Un document de synthèse a aussi été édité, il est accessible ci-dessous. (mode plein écran vivement conseillé)