Selon un rapport de l'Agreste, l'organisme d'études du Ministère de l'Agriculture, le bois d'oeuvre feuillu est sous-exploité dans la région. Il s'agirait pourtant d'un domaine abritant "un gisement d’emplois et de plus-value prometteur pour le Limousin".
L'Agreste relève la disponibilité importante, autour de 340 000 m3/an, de bois d’oeuvre feuillu. Un "réel potentiel, a priori aujourd’hui sous-utilisé", selon l'organisme, et "à privilégier puisqu'à l'inverse, il n’y aurait pas ou peu de ressources supplémentaires en bois d’oeuvre résineux". De même, le bois d'oeuvre est un domaine à développer davantage que les autres usages industriels (papier ou panneaux de particules) et énergétiques (bois-bûche ou plaquettes), aujourd’hui pleinement valorisés.Le bois d'oeuvre est destiné à la construction et l'habitat, alors que le bois d'industrie peut servir la production de pâte à papier ou de panneaux de particules.
Dans son programme régional de la forêt et du bois 2014-2020, l’État, la Région Limousin et l’interprofession BoisLim font du secteur du bois-construction une priorité stratégique pour la filière. Dans le cadre de la rénovation urbaine et l’isolation thermique des bâtiments portées par la transition énergétique, il apparaît comme "un gisement d’emplois et de plus-value prometteur pour le Limousin".
Un atout pour la région
L’exploitation forestière et la filière bois sont des atouts stratégiques pour une région fortement boisée comme le Limousin. Depuis les années 1980, la récolte de bois dans la région a augmenté en moyenne de plus de 20%, tandis qu’elle a tendance à stagner en France.La filière bois-construction encourage une sylviculture de qualité, et donc une valorisation locale des bois produits. Si la région souhaute développer cette activité, il conviendra d’améliorer la compétitivité des scieries et des entreprises de première transformation, notamment feuillues, en les orientant vers le bois construction.
En Limousin, 95% de la forêt est privée. Appartenant à quelques 130 000 propriétaires, elle est de plus très morcelée. Il s’agit très souvent d’un facteur discriminant pour la mobilisation des bois dans des conditions économiques acceptables.