Carton plein pour les deux clubs aquitains. L'Union Bordeaux Bègles s'est imposé brillamment face au racing métro. Il y avait également de la joie dans les tribunes du stade Jean Dauger de Bayonne .
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Equipe: Edmond Lataillade et Boris Chague
Bordeaux-Bègles, balloté par une équipe du Racing-Métro entreprenante mais manquant de réalisme, s'est imposé sur la fin (30-21), samedi
au stade Chaban-Delmas lors de la 2e journée du Top 14.
La copie girondine, médiocre face au LOU, a cette fois réjoui son public, qui a vraiment joué son rôle de 16e homme au plus fort de la domination visiteuse autour de l'heure de jeu.
Mis sur orbite par un essai en force de Toetu (7-0, 10), l'UBB a alors subi la puissance francilienne qui se rapprochait dangereusement avec deux pénalités de Sexton (7-6, 22), pourtant dans un jour moyen (8 points oubliés en route).
Indisciplinés (6 pénalités concédées en 20 minutes), les hommes de Clarkin se reprenaient avant la pause et inversaient la donne grâce à la botte de Bernard (10-6).
Le passage aux vestiaires était bénéfique pour les coéquipiers de Dulin, en forme internationale, d'un coup plus tranchants, avec une mêlée qui reprenait le dessus -pénalité de Sexton (45) - avant qu'un turnover récupéré par Chavancy n'aboutisse à un essai en coin de Thomas, admirablement servi au pied par Dulin (13-14, 48).
Une pénalité de 55 mètres de Bernard (53) remettait les Aquitains devant avant que ne débute un festival défensif, qui dura un gros quart d'heure où les hommes d'Ibanez ne lâchèrent rien.
Mieux à leur tour sur un ballon de récupération, ils étaient récompensés par un essai de 80 mètres, avec trois relais et conclu par Rey (23-14, 72), le meilleur joueur sur le pré.
Le Racing ne se démontait pas et Thomas encore perçait facilement la muraille locale pour rapporter un bonus défensif aux siens (78)... qui dura moins d'une minute le temps pour Guitoune d'intercepter une passe de Chavancy et de filer derrière la ligne.
Bayonne s'affirme aussi
Bayonne, sonné à domicile en ouverture du Top 14 par le champion Toulon, s'est repris samedi devant son public pour la 2e journée en dominant
avec brio, 38 à 12 --bonus offensif à la clef-- Oyonnax qui n'a pas confirmé ses promesses toulousaines.
Secoués en mêlée par le RCT la semaine dernière (15-29), les Bayonnais, déjà sous pression, ont rectifié le tir en concassant le pack d'Oyonnax en première mi-temps.
Christophe Urios, l'entraîneur de l'USO, avait raison, qui estimait que la domination des Toulonnais lui avait semblé "trop grosse pour être vraie".
Les rentrées des piliers Iguiniz et Muller et du deuxième ligne Fa'aoso ont en effet rassuré les avants de Bayonne, et compliqué la tâche de l'USO, pénalisée à quatre reprises (dont un carton jaune) dans ce secteur du jeu en première période.
Test à Castres Urios a même sorti son pilier droit Du Preez dès la 30e minute. Pourtant, les "Oyomen" avaient été excellents en mêlée à Ernest-Wallon, ramenant le bonus défensif de Toulouse (20-19) lors de la 1ere journée.
Mais un mélange de puissance, de vitesse et d'alternance a permis aux Basques de s'imposer. Puissance, par le 3e ligne Ollivon sur l'essai de Rokocoko (7-0, 5e). Vitesse par Rokocoko et Spedding sur le deuxième essai (17-5, 19e). Alternance, sur les essais d'Arganèse (24-5, 30e) et Spedding encore (38-12, 43e) à la suite de beaux mouvements collectifs et de subtils coups de pied de Rouet et Stewart.
Du côté des joueurs de l'Ain, c'était presque un miracle de rentrer aux vestiaires sur le score de 31 à 12 tant ils furent dominés dans tous les domaines. O'Connor (11e) ou Haare (15e) auraient pu corser l'addition. Au moins les visiteurs se consolèrent avec leur réalisme, inscrivant leurs deux essais par Boussès (7-5, 7e) et Lassalle (31-12, 40e+2) sur leurs deux seules incursions dans les 22 mètres bayonnais en première période. Il auraient peut-être mérité d'en inscrire un autre en deuxième mi-temps, tant ils occupèrent le camp bayonnais entre la 53e et la 65e. Mais la défense basque ne lâcha rien, et permettait de préserver le bonus, lançant pour de bon la saison de l'Aviron.
Cette défense devra confirmer la semaine prochaine à Castres, qui reste sur deux défaites, une affaire qui ne sera pas aisée. Florian Denos et ses équipiers seront dans l'obligation de décrocher leur première victoire de la saison, à domicile face au Stade Français.