L'histoire d'un jeune médecin généraliste confronté aux dures réalités de sa profession et du monde hospitalier, a séduit les jurés du Festival du Film francophone d'Angoulême, qui ont décerné mardi le Valois d'Or à "Hippocrate" de Thomas Lilti.
Cette comédie dramatique, qui doit sortir début septembre, raconte le parcours initiatique de Benjamin (Vincent Lacoste), jeune interne qui intègre le service hospitalier dirigé par son père, et se trouve confronté à ses limites, ses peurs, celles des patients. "Le sujet nous a emballés", a dit à un correspondant de l'AFP la présidente du jury, la comédienne Sabine Azéma.
Thomas Lilti, 38 ans, avait déjà signé en 2007 un long-métrage, "Les Yeux Bandés", avec Jonathan Zaccaï et Guillaume Depardieu. Il a la particularité d'exercer toujours, en parallèle au cinéma, son activité de médecin généraliste, faisant régulièrement des remplacements. "Il n'y a pas de raisons que ça s'arrête, même si ca fait 20 ans qu'on me demande de trancher", a-t-il déclaré après le palmarès.
Le Valois du public est revenu à "Discount" de Louis-Julien Petit, avec Zabou Breitman et Olivier Barthélémy, qui conte la révolte d'employés d'un supermarché de hard discount après la mise en place de caisses automatiques menaçant leur emploi.
Ils décident de se servir dans le magasin pour crééer un épicerie solidaire.
Le jury du 7e festival d'Angoulême a décerné le Valois de la mise en scène à "Hope" de Boris Lojkine, retraçant le voyage hostile d'un jeune Camerounais traversant le Sahara pour gagner l'Europe, et qui se retrouve protecteur d'une jeune Nigériane, Hope.
Le Valois de la meilleure actrice est revenu à Sandrine Kiberlain pour son rôle dans "Elle l'adore" de Jeanne Herry, la fille de Julien Clerc et de Miou-Miou.
Dans cette comédie policière improbable, une fan d'un chanteur de variétés se retrouve en train d'aider celui-ci à se débarrasser d'un cadavre.
L'acteur-réalisateur franco-algérien Lyes Salem a été récompensé du Valois du meilleur acteur pour son interprétation dans son propre film "L'Oranais", qui relate amitié et trahison entre deux amis en Algérie dans les années euphoriques suivant l'indépendance.
Le Valois des étudiants est revenu à "Hope" de Boris Lojkine, le Valois du court-métrage à "Ascencion" de Thomas Bourdis.
Avec dix films en compétition, le plus souvent des premiers ou deuxièmes films, mais aussi des longs métrages présentés en avant-première, le Festival du film francophone d'Angoulême est une rampe de lancement de la rentrée cinéma, servant de test grandeur nature aux producteurs et distributeurs.