Jean-Pierre Raffarin sur le retour de Nicolas Sarkozy : "démarche crédible" d'un "showman"

Jean-Pierre Raffarin, coprésident intérimaire de l'UMP et sénateur candidat à sa propre succession de la Vienne, a jugé  "crédible" la démarche de Nicolas Sarkozy, en qui il voit "un showman", mais s'est montré circonspect quant à un recours à des référendums préconisé par l'ex-président.



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Sur France Inter, le candidat à la présidence du Sénat a commenté ce lundi matin l'intervention, la veille, de l'ancien chef de l'Etat : "il ne m'a pas surpris".
Sa "démarche est crédible" et son "diagnostic assez juste : la France est désespérée parce que le pouvoir est très mauvais", selon le sénateur de la Vienne.
Pour lui, "sa démarche n'est pas celle d'une candidature présidentielle aujourd'hui" même si "probablement qu'il a ça en perspective".


Nicolas Sarkozy est un "showman"

"Son travail, c'est de la mobilisation et très franchement hier soir, il a montré une certaine énergie pour ce faire et ce dont les gens ont envie aujourd'hui c'est de cette force au service de la crédibilité de l'alternance", a insisté Jean-Pierre Raffarin.

Il a relevé que l'ancien chef de l'Etat avait "dit lui-même qu'il n'était pas pour l'homme providentiel".  Mais "il est clair que c'est un showman. Quand vous lui donnez des micros et des caméras, il sait les utiliser, c'est évident".

Jean-Pierre Raffarin a par ailleurs estimé que Nicolas Sarkozy était le mieux placé pour battre Marine Le Pen.


Prudence sur les référendums

Sur l'usage du référendum, défendu par Nicolas Sarkozy, l'ancien chef de gouvernement s'est montré dubitatif. "C'est un idéal. Je ne sais pas s'il est atteignable""Moi j'aimerais bien, un peu comme pour les Suisses, voir qu'on règle des sujets de cette nature. Mais l'Histoire nous a montré qu'en France, on vote pour ou contre le gouvernement".
"Notre culture référendaire est assez faible", a observé le sénateur. "Il faudra un gros travail pédagogique".


Des primaires ouvertes à la droite et au centre

Quant aux primaires, prévues dans les statuts du parti, elles "auront lieu", a assuré M. Raffarin.

"Il faut des primaires pour la droite et le centre", avec "une organisation partagée" a ajouté le sénateur de la Vienne, rejetant tout rapprochement avec le Front National.








Pour sa part, Alain Juppé, co-président par intérim de l'UMP et candidat déclaré pour la présidentielle de 2017 a estimé ce dimanche à Angoulême que "les primaires étaient incontournables". Nicolas Sarkozy qui souhaite changer le nom et les statuts de l'UMP se montre plutôt partisan d'un adoubement pour le candidat à la présidentielle et peu favorable à des primaires ouvertes.




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