Alain Juppé était à Angoulême de dimanche pour soutenir les candidats de l'UMP aux sénatoriales mais le maire de Bordeaux avait d'autres échéances électorales en tête. L'annonce du retour de Nicolas Sarkozy a vraiment lancé la bataille pour 2017 et remis la question des primaires au premier plan.
A Angoulême, Alain Juppé a redit ce qu'il avait affirmé ce dimanche matin au micro "Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>TELE", il est prêt à aller jusqu'au bout du match" avec Nicolas Sarkozy qui lance aujourd'hui dans le JDD à ses concurrents : "Si je réussis, ils ne pourront plus me rattraper".
"J'ai dit que c'était un match. Dans un match, il y a des règles du jeu, l'arbitre ce seront les militants"..."Il ne s'agit pas d'un affrontement" nous a précisé le maire de Bordeaux et co-fondateur de l'UMP.
Les primaires "incontournables" pour Alain Juppé
Alain Juppé a également rappelé son attachement à l'organisation de primaires au sein de l'UMP pour désigner le candidat pour les présidentielles de 2017."Les primaires sont incontournables" nous-a-t'il affirmé en insistant sur les risques que pourrait prendre son parti si elles ne sont pas organisées.
"Si nous ne faisons pas de primaires, nous risquons d'avoir une pluralité de candidatures au 1er tour des présidentielles et avec un Front National aussi haut qu'il l'est aujourd'hui, le risque serait que nous ne soyons pas au second tour".
L'ancien Premier ministre l'a répété dimanche, il est candidat à "des primaires de la droite et du centre" en 2016. François Bayrou a d'ailleurs affirmé aujourd'hui lors de l'université de rentrée du Modem à Guidel (56) qu'il apportait son soutien à Alain Juppé, se déclarant "prêt à l'aider.Les primaires prévues en 2016, auxquelles M. Sarkozy aurait préféré un adoubement,reste le point crucial. Pour M. Juppé, elles n'auront de sens "que si elles sont élargies aux sympathisants de la droite, du centre, du centre-droit" voire même " au centre gauche".
Alain Juppé déterminé à aller jusqu'au bout
Le maire de Bordeaux n'esquive pas les questions sur son âge (71 ans en 2017) et sa condamnation assortie d'inéligibilité en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Il s'engage d'une part à ne faire qu'un mandat s'il est élu, quant à la condamnation, "En matière d'ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match", a-t'il répliqué."Je sais bien qu'aujourd'hui le match a commencé et que le tacle commence. On essaie de faire croire que je n'irai pas jusqu'au bout. Et bien, je vais en apporter la détermination. Vous le verrez en 2016 et 2017", a-t-il lancé au micro du "Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>TELE"
"Quand je me rase le matin, je ne pense pas à Sarkozy", a-t-il même fini par dire rappelant qui étaient ses "adversaires": "le pouvoir socialiste" mais aussi le Front National avec France barricadée sur elle-même" et "xénophobe", qui "nous ramènerait cinquante ans en arrière".