Sénatoriales en Poitou-Charentes : où sont les enjeux politiques ?

Les élections sénatoriales ont lieu ce dimanche. En Poitou-Charentes, la totalité des neuf postes de sénateurs sont renouvelables. L'enjeu principal de ce scrutin est de savoir si les deux sénateurs PS de Charente, les seuls de la région, pourront conserver leur poste. 

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Alternance possible en Charente

Beaucoup de regards seront donc tournés vers la Charente dimanche soir. Les deux sénateurs sortants PS Nicole Bonnefoy et Michel Boutant, également président du conseil général, se représentent. L'un et l'autre le savent bien, la conjoncture politique nationale est loin d'être à leur avantage, leur planche de salut ne viendra que de leur implication locale, importante pour l'un comme pour l'autre. Alors, sur le terrain ils jouent avant tout la carte du territoire. Michel Boutant rappelle qu'il a pris ses distances avec certains choix du gouvernement et Nicole Bonnefoy affirme que l'élection sénatoriale est avant tout un choix de personnalité et d'implantation dans le territoire. Nicole Bonnefoy est d'ailleurs pour l'instant la seule femme sénatrice de la région.
A droite en revanche, le soutien de personnalité nationale est le bienvenu. Dimanche dernier, Alain Juppé était à Angoulême entre autre pour soutenir Jean-Michel Bolvin pour l'UMP et Jérôme Sourisseau pour l'UDI. En menant campagne ensemble, les deux candidats jouent à fond sur le terrain la carte du rassemblement UMP/UDI à droite. Un ticket qu'il espèrent gagnant pour dimanche prochain.


Jean-Pierre Raffarin sur les traces de René Monory

Dans la Vienne également tout semble être une question de personnalité avec la présence d'un poids lourd de la politique locale et nationale, Jean-Pierre Raffarin. L'ancien premier ministre a été élu pour la première fois au sénat il y a 19 ans et part encore favori cette année. Il brigue d'ailleurs pour la deuxième fois la présidence du Sénat en espérant prendre sa revanche sur Gérard Larcher qui l'a battu en 2008.
L'autre sénateur sortant du département est lui aussi UMP et lui aussi élu à la Haute Assemblée depuis longtemps puisqu'il y siège depuis 14 ans. Ancien président du conseil général, Alain Fouché joue la proximité avec Jean-Pierre Raffarin en menant campagne avec lui.
Mais les sortants doivent compter avec un challenger socialiste dont la forte personnalité est bien connue. Philippe Brotier, avocat et maire de Fontaine-le-Comte mène une campagne singulière pour ce scrutin réservé aux grands électeurs. Il en renouvelle le style en s'invitant chez les agriculteurs ou dans les entreprises. L'autre candidate socialiste est Sophie Mellier, l'ancienne maire de Vaux-en-Couhé.


Combats de chefs à droite dans les Deux-Sèvres

Dans les Deux-Sèvres, les deux sénateurs UMP sortants ne se représentent pas mais comme dans la Vienne, ces deux sièges ne devraient pas échapper à la droite. En revanche, on est loin de jouer l'union en terre Deux-Sévrienne où l'on compte pléthore de candidats à droite.
Léopold Moreau, maire de St Maixent-l'Ecole et président de l'association des maires du département s'était déclaré le premier. Mais il est confronté à d'autres personnalités de poids, elles aussi bien implantées localement. Tout d'abord l'ancien député et ancien président du conseil général, Jean-Marie Morisset, fin connaisseur du territoire mais aussi Philippe Mouillier le maire de Moncoutant, attaché parlementaire du sénateur sortant Michel Bécot.
L'UDI présente officielement un candidat qui n'est autre que son président départemental et maire de Parthenay, Xavier Argenton.
A gauche, les socialistes alignent deux candidats : la conseillère régionale Nathalie Lanzi, proche de ségolène Royal, et André Beville, le maire de Saint-Jean-de-Thouars.


Rien n'est acquis en Charente-Maritime

La Charente-Maritime, département le plus peuplé de la région compte trois postes de sénateurs tous renouvelables.
Trois sièges sont donc à pourvoir. Ceux de Claude Belot, maire de Jonzac, de Daniel Laurent, maire de Pons, et celui de Michel Doublet qui ne se représente pas. Il a démissionné, en avril 2014, de ses fonctions de sénateur pour rester au Conseil général face à la loi contre le cumul des mandats.
Mais dans ce département la droite pourrait faire les frais de la réforme du mode de scrutin.
Les départements élisant trois sénateurs sont dorénavant soumis au scrutin à la proportionnelle avec listes paritaires, ce qui pourrait, mécaniquement, changer la donne dans ce département où la droite détient les trois sièges de sénateurs. Cependant le contexte ne semble guère favorable à la gauche surtout depuis les élections municipales de 2014 où elle a perdu beaucoup de villes comme Rochefort, Saintes, Saint-Pierre-d'Oléron, Dompierre-sur-Mer, Marans... Et on le sait dans ce département où le PRG est bien représenté, le Parti Socialiste lui est fortement divisé.
Division à gauche mais aussi à droite où l'accord UMP/UDI ne se fait pas, l'élection pourrait donc être peut-être plus serrée qu'attendue.

 

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