Mia Electric : l'outil de travail déménagé en Vendée dans la nouvelle usine de Michèle Boos, l'ex-PDG

Surprise et consternation cet après-midi à Cerizay (79), lors de la vente aux enchères des actifs de Mia Electric. C'est un actionnaire de Mia Generation présidée par l'ex-PDG de l'entreprise de Cerizay qui a racheté l'outil de production pour le transférer en Vendée chez Mia Generation.

La société présidée par Michèle Boos a acquis l'outil de production et les brevets du site de Cerizay pour 1 350 000 euros mais c'est au total, selon nos informations, près de 2 500 000 euros que l'actionnaire de Mia Generation a déboursé aujourd'hui à Cerizay.


De Cerizay à la Vendée

Outre l'outil de production et les brevets, Mia Generation a également acheté des stocks de pièces détachées, des bancs de charge de batterie ainsi que de différentes machines outils. Ils sont désormais la propriété de l'un des trois actionnaires de Mia Generation, les fonds de pension Kokam, Focus Asia et le fabricant de batteries Fulmen. Cette entité est présidée par Michèle Boos, l'ancienne gérante de Mia Electric.
L'ex-Pdg de Mia Electric va installer ce matériel pas très loin de Cerizay, à Saint-Michel-Mont-Mercure, dans le département voisin de la Vendée. Michèle Boos y monte le site de production de Mia Generation, une entreprise également spécialisée dans les voitures électriques qui reprendra donc le savoir-faire et l'outil de travail du site cerizéen. Michèle Boos envisage de commercialiser des voitures électriques Mia à moins de 10 000 euros.


La Région doublée par Michèle Boos

Les émissaires de Michèle Boos n'étaient pas les seuls aujourd'hui à Cerizay à se montrer intéressés par le rachat des actifs de Mia Electric. Les représentants de la région Poitou-Charentes ont également participé aux enchères mais leur propositions ont toujours été surenchéries par les envoyés de Mia Generation.


Colère et amertume à Cerizay

Ce coup de force financier laisse beaucoup d'amertume et de colère chez les ex-salariés de Cerizay qui dénoncent un dépeçage de leur ancienne entreprise. En mars 2014, 209 personnes s'étaient retrouvées au chômage après la mise en liquidation judiciaire. Une colère partagée et portée par Jean Grellier. Le député PS des Deux-Sèvres et ancien maire de Cerizay annonce qu'il va rencontrer la ministre de la Justice car il souhaite que le dossier de Mia Electric soit totalement réexaminé et "qu'une instruction judiciaire digne de ce nom soit diligentée sur l'ensemble de la procédure. Il n'exclut pas d'engager des poursuites judiciaires. 

"C'est un véritable pillage " ajoute le député PS Jean Grellier.

Ce rachat contesté intervient sur fond de polémique entre l'ancienne PDG et les ex-salariés qui affirment que Michèle Boos n'a toujours pas versé sa contribution au Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Une affirmation rejetée par l'intéressée.

Le reportage à Cerizay de Frédéric Cartaud et Stéphane Bourin :
Reportage de Frédéric CArtaud et Stéphane Bourin

 

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