Confortablement élu avec plus de 59% des voix dans son département, le sénateur UMP de la Vienne se lance maintenant dans une bataille qu'il sait plus ardue : la présidence du Sénat. Dans cette campagne qui s'engage, il pourra compter sur le soutien de Nicolas Sarkozy.
C'était presque une formalité.Avec 59,61% des suffrages, c'est quasiment même un plébiscite pour Jean-Pierre Raffarin, largement reconduit dans ses fonctions de sénateur de la Vienne dès le premier tour de scrutin. Une victoire que l'heureux élu "espérait bien", se disant même "ému" et "touché" de la "confiance" des grands électeurs à l'annonce des résultats en préfecture, à Poitiers.
Ce qui l'attend s'annonce autrement plus compliqué. Mercredi, les sénateurs éliront le président de la Haute assemblée, un poste que brigue l'ancien premier ministre et qui lui a déjà échappé par le passé. Cette fois encore, il sera opposé à un autre candidat de l'UMP - celui-là même qui l'avait battu en 2008 : Gérard Larcher. A la différence près que cette fois, Jean-Pierre Raffarin pourra compter sur un soutien de poids : Nicolas Sarkozy. Entre les deux hommes, il se murmure -pour ne pas dire plus- qu'un accord aurait été conclu. Le premier soutenant le second -et inversement - dans ses ambitions politiques. Dès sa réélection en tout cas, le sénateur de la Vienne n'a pas ménagé ses efforts, multipliant les chaleureux tweets de félicitation à destination de ses amis réélus.
Malgré ce solide appui, Jean-Pierre Raffarin ne l'ignore pas : cela s'annonce "difficile, car rien n'est jamais simple au Sénat mais je crois que le renouveau est indispensable". C'est sur ce thème du "renouveau" que le sénateur de la Vienne fait campagne depuis plusieurs semaines, plaidant pour un renforcement de la "crédibilité du Sénat" et de "l'exemplarité des sénateurs". Son ambition martèle-t-il est de "faire en sorte que cette institution (...) serve une nouvelle dynamique pour notre pays".
Le duel Larcher / Raffarin aura donc pour les sénateurs un goût de "déjà-vu". Il ne fait guère de doute que le sénateur de la Vienne espère un épilogue différent. Réponse le mercredi 1er octobre à 15 heures. La veille, les sénateurs UMP auront décidé qui portera les chances de leur parti.