Sénatoriales : Jean-Pierre Raffarin dans la bataille pour le "plateau"

La perspective pour la droite de regagner le Sénat à l'occasion de son renouvellement par moitié le 28 septembre aiguise les appétits pour la présidence de la Haute Assemblée, un poste stratégique que vise le sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin.

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Deux ténors de l'UMP visent le poste : l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher, qui a déjà présidé l'institution de 2008 à 2011. Il avait ensuite été battu par le socialiste Jean-Pierre Bel, qui ne se représente pas. Dans la mesure où le président du Sénat assure l'intérim du chef de l'Etat en cas de décès ou de démission, il est considéré comme le deuxième personnage de la République. Ainsi, Alain Poher, qui a présidé le Sénat de 1968 à 1992, a assuré par deux fois cet intérim, d'abord à la démission du général de Gaulle (1969), puis à la mort de Georges Pompidou (1974).

Le président du Sénat dispose alors de toutes les prérogatives du chef de l'Etat, sauf du recours au référendum et du droit de dissolution. Au plan protocolaire toutefois, le président du Sénat est placé au troisième rang après le président de la République et le Premier ministre, mais avant le président de l'Assemblée nationale. Il dispose d'un important pouvoir de nominations. Comme son homologue de l'Assemblée nationale, il nomme trois des neuf membres du Conseil constitutionnel et un du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). 

En outre, il doit être obligatoirement consulté par le chef de l'Etat avant toute dissolution de l'Assemblée nationale. Il peut saisir le Conseil constitutionnel si les textes votés ne lui paraissent pas conformes ou le Conseil d'Etat sur une proposition de loi. Au Palais du Luxembourg, il préside les séances les plus importantes, comme les questions au gouvernement ou le vote des budgets. Il préside le Bureau du Sénat et la Conférence des présidents chargée de l'organisation du travail législatif.

Nouvelle bataille Larcher-Raffarin

Son élection par ses pairs aura lieu le 1er octobre en séance publique, sous la présidence du doyen d'âge, par un vote à bulletin secret. Si la majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire aux premier et deuxième tours, la majorité relative suffit en cas de troisième tour. A 15h00, la séance sera ouverte par l'installation d'un bureau provisoire réunissant le doyen d'âge, actuellement le sénateur de La Réunion Paul Vergès (groupe Communiste, républicain et citoyen), assisté de six secrétaires, les six plus jeunes sénateurs. Cette élection pour le "plateau", du nom de la vaste estrade d'où sont présidées les séances, pourrait être incertaine si aucune majorité nette ne s'est dégagée le 28 septembre.

Des outsiders de dernière minute pourraient tenter leur chance au premier tour afin d'obtenir des postes de prestige à l'issue d'intenses marchandages, comme une présidence de commission permanente ou un siège au bureau du Sénat. Gérard Larcher a annoncé sa candidature en février. Il veut avec le Sénat "construire un contre-pilier institutionnel représentant l'opposition face à l'exécutif et à sa majorité à l'Assemblée nationale".
"Je propose un vrai sursaut", souligne de son côté Jean-Pierre Raffarin, qui n'a dévoilé ses intentions que le 12 septembre. Il considère que "l'avenir du Sénat passe par un rapport de force républicain avec le président de la République".

Enfin, à gauche, c'est leur président de groupe Didier Guillaume, un proche de François Hollande, que les sénateurs socialistes ont désigné pour mener la bataille du plateau.
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