Le président de la République veut son TGV Limousin selon "le Canard Enchaîné" dans son édition datée d'aujourd'hui, 22 octobre.L'hebdomadaire satirique rapporte que le président de la République a promis aux élus du Limousin "une participation importante de l'Etat".
L'article du "Canard Enchaîné" fait référence à la rencontre que les élus du Limousin, ardents défenseurs du barreau LGV Poitiers/Limoges), ont eu avec François Hollande le 29 septembre dernier à l'Elysée. Il rapporte les propos de Michel Jau, nouveau préfet de la Région Centre et ancien préfet de la Région Limousin qui était présent à ce rendez-vous.
Un barreau LGV à 2 milliards d'euros
Jean-Paul Denanot, président de la région Limousin faisait également partie de cette délégation reçue à l'Elysée. Selon les élus du Limousin, François Hollande aurait promis de débloquer un demi-milliard de fonds publics pour la construction de cette ligne à grande vitesse destinée à désenclaver le Limousin. Selon les élus et le Canard Enchaîné, cette subvention de l'état français entraînerait en cascade 200 millions de fonds européens et 400 millions de RFF (Réseau Ferré de France). Ces sommes ajoutées à l'apport des collectivités locales de 700 millions parviendrait à boucler le budget de 2 milliards d'euros nécessaire à la construction de ce barreau LGV.Toujours selon l'hebdomadaire, le président de la République se serait aussi engager à faire déclarer le tronçon Poitiers/Limoges d'utilité publique. Le Conseil d'Etat aurait déjà fait savoir que sa décision serait positive si "le gouvernement s'engage à programmer rapidement les travaux et non après 2030".
Gabegie financière pour la Cour des Comptes
Ces révélations favorables à la construction de cette ligne TGV, rejetée par la plupart des élus du Poitou-Charentes, sont rendues publiques alors que la Cour des Comptes va épingler dans un rapport à paraître demain le financement public du "barreau Limoges-Poitiers". Les informations contenues dans ce rapport ont déjà été largement rendues publiques. La Cour des Comptes parle de "gabegie financière" et estime que la faible fréquentation de cette ligne entraînerait un montant de subventions publiques "allant jusqu'à 80%".Des conclusions à mettre en parallèle de celles de la commission Duron qui en 2013 déclarait que cette ligne ne faisait pas partie des priorités en terme de nouvelles lignes de transports.
Les explications de Patricia Périn