Violences faites aux femmes : 2 000 cas en Poitou-Charentes l'an dernier.

"Quand la première gifle tombe, on n'y croit pas." Clara a quitté son compagnon après 8 ans de vie commune et une petite fille. Huit ans  de violences physiques, psychologiques et de chantage affectif. Nous l'avons rencontrée, elle parle, mais garde l'anonymat car elle vit encore dans la peur.

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 C'est aujourd'hui, le 25 novembre, la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon en France. En Poitou-Charentes l'an dernier 6 femmes sont  mortes à la suite de violences conjugales. Clara elle, a sauvé sa vie et celle de sa petite fille à temps, elle a quitté son logement et  trouvé refuge dans un foyer d'accueil. Un long cheminement  entre les coups, les pleurs, le chantage affectif, les promesses. Elle a fini par porter plainte mais n'a pas forcément trouvé l'écoute qu'elle espérait. "Je ne me suis pas sentie comprise ou accueillie comme une victime."
Clara vit  désormais seule avec sa fille mais elle a toujours peur, elle est angoissée quand elle sort de chez elle et ne baisse jamais la garde. Nous l'avons rencontrée dans un parc près de Poitiers, voici son témoignage.

 Manque d'écoute, une prise en charge trop peu attentive, des personnels mal formés, les femmes victimes de violences conjugales ont souvent du mal à franchir le pas et à  entrer dans un commissariat ou une gendarmerie, elles ne sont que 16% en France à porter plainte quand elles sont battues.
 

Des dispositifs d'aide supplémentaires.

 Pour aider les femmes victimes de violences conjugales, des nouveaux dispositifs sont mis en place:
  • Le téléphone de "grand danger"  délivré sur décision de la justice et réservé aux situations les plus graves a été expérimenté dans 5 départements, il sera généralisé à toute la France. 5 appareils doivent par exemple arriver prochainement dans la Vienne.
  • Une convention départementale a été signée entre la préfecture de la Vienne, le tribunal de grande instance de Poitiers, la gendarmerie et la police. Elle stipule que toute déclaration sera enregistrée même si la victime ne porte pas plainte. Les explications de Nicolas Jacquet, procureur de la République de Poitiers : 
France 3 Poitou-Charentes

Un numéro d'écoute est à la disposition des femmes battues, composez le 3919 (appel anonyme et gratuit)
Retrouvez plus d'informations sur le site du ministère de la Santé, des Affaires sociales et du Droit des femmes:

https://stop-violences-femmes.gouv.fr

V
endredi 28 novembre, l'émission Poitou-Charentes Matin est consacrée à ce sujet. Marie-Ange Cristofari reçoit des associations de terrain. Toutes les infos à ce sujet ici.
Que faire en cas de violences ?
Appeler:
  • le 17 (police secours) ou le 112 depuis un portable
  • Le 18 (les pompiers)
  • Le 15 (urgences médicales) ou utiliser le 114 pour les personnes malentendantes
Pour vous mettre à l'abri vous avez le droit de quitter le domicile.
Dès que possible allez à la police ou à la gendarmerie pour le signaler.
Pensez également à consulter un médecin pour faire rédiger un certificat médical.
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