La signature, le week-end dernier, de la déclaration d'utilité publique de la LGV Poitiers/Limoges par Manuel Valls et Ségolène Royal, a surpris beaucoup de monde et en premier lieu les opposants et les riverains qui pensaient le projet définitivement enterré.
Désormais, les riverains vont vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête sans pouvoir faire de projets. Une situation qui va durer pendant 15 ans car les premières expropriations, s'il y en a, sont prévues en 2030.
15 ans pendant lesquelles les terres agricoles et les propriétés sont bloquées et deviennent invendables ce qui rend notamment la situation des agriculteurs très compliquée.
Les opposants ne décolèrent pas et se sentent floués. Alors qu'ils avaient reçu la quasi certitude que le projet ne verrait pas le jour, la déclaration d'utilité publique qualifiant les travaux d'urgents a été signée un week-end juste avant l'expiration du délai et alors que la France vivait des heures particulières et douloureuses. Des recours devant le Conseil d'Etat vont être déposés.
Parmi les seuls à se réjouir en Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, le président de la région, qui insiste sur la volonté de "mieux relier Poitiers et Limoges".
Le reportage de Christine de Ponchalon, Brice Baubit, Thomas Chapuzot et Josiane Etienne.
En interview, François Crouigneau, agriculteur à Aslonnes (86), Jean-François Macaire, président du conseil régional Poitou-Charentes et Nicolas Bourmeyster, président du collectif "Non à la LGV".