Le 21 janvier 2015, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie a déclaré à propos de la LGV Poitiers-Limoges qu'un recours devant le Conseil d'Etat avait "de bonnes chances". Des complications auxquelles Réseau Ferré de France s'attend dans ce dossier.
La ministre de l'Écologie a rappelé mercredi 21 janvier 2015 à Poitiers son opposition à la LGV Poitiers-Limoges. Ségolène Royal dit avoir agi par "solidarité gouvernementale" mais pense qu'un recours devant le Conseil d'État a "de bonnes chances".
Je n'étais pas du tout favorable à cette LGV. Tout le monde sait mon opinion sur le sujet. J'étais pour l'amélioration de la ligne existante, plus efficace", a indiqué Ségolène Royal à l'AFP .
"Maintenant des associations, des conseils généraux et des communes vont faire un recours devant le Conseil d'État pour contester l'utilité publique du projet. Je pense qu'ils ont de bonnes chances d'obtenir satisfaction", a ajouté la ministre. Selon elle, "le coût d'une infrastructure comme celle-ci par rapport au financement est déséquilibré" et "le financement n'est absolument pas acquis".
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Un grand projet et des embûches
Des recours, des procédures, des délais à respecter, le directeur régional (Limousin) de Réseau Ferré de France en est conscient. Dans une interview accordée à France 3 Limousin le 20 janvier 2015, Emmanuel Laurent explique sereinement qu'un projet de Ligne à Grande Vitesse c'est un gros dossier d'aménagement du territoire qui connaîtra un développement à épisodes.
Les travaux de la LGV Poitiers-Limoges ont été déclarés "d'utilité publique et urgents" dans un décret paru le 10 janvier au Journal officiel, signé du Premier ministre Manuel Valls et de Ségolène Royal.
Les élus limousins, PS et UMP confondus, qui avaient salué "le courage des plus hautes autorités de l'État", ont reconnu avoir pesé de tout leur poids auprès de l'exécutif pour obtenir la décision de déclarer cette LGV d'utilité publique seulement quelques jours avant la date-butoir.
Le projet de cette ligne de 115 km avait notamment été pointé du doigt par la Cour des comptes dans un rapport en octobre 2015. Les Sages jugeaient le réseau français à grande vitesse "peu cohérentt" et trop coûteux.