Alors que la proposition de loi des députés Jean Léonetti et Alain Clayes s'apprête à être examinée à l'Assemblée Nationale, gros plan sur l'Unité de soins palliatifs du CHRU, la seule en Limousin. Elle dispose de 10 lits pour accompagner et soulager les malades en fin de vie.
L'accompagnement de la fin de vie par les soins palliatifs est normalement garanti par la loi de 1999. Mais en France, seulement 20% des patients y auraient accès faute de lits.
On estime d'ailleurs que 70% des lits de soins palliatifs sont concentrés dans cinq régions : l'Ile-de-France, Provence-Alpes-Côtes d'Azur, Rhône-Alpes, Bretagne et Nord.
En Limousin, région la plus âgée de France, la seule unité d'hospitalisation de soins palliatifs est située au CHU de Limoges.
Une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmières, psychologues, kinésithérapeuthes) prend en charge des patients en fin de vie.
La prise en charge de la douleur, et de la souffrance morale pour le malade et sa famille, sont au coeur des priorités.
Quatre équipes mobiles de soins palliatifs parcourent également la région, pour se rendre, sur demande, au chevet des malades.
L'intervenant dans ce reportage est le Dr Dominique Grouille, Chef du service des soins palliatifs au CHRU de Limoges
De nouvelles propositions
En mars, les parlementaires examineront la proposition de loi sur la fin de vie des députés Clayes et Léonetti.
Celle-ci prévoit de placer le patient au coeur de la décision en renforçant le rôle des directives anticipées et créée un « droit à la sédation profonde jusqu’au décès ».
Pour les militants du droit à mourir dans la dignité, cette proposition de loi ne va pas assez loin.
Certains estiment que les soins palliatifs en France ne sont pas assez étendus.