Royan, La Rochelle, les faits de harcèlement scolaire se multiplient, alors que Najat Vallaud-Belkacem annonce des mesures pour lutter contre ce phénomène amplifié par les réseaux sociaux. Fait nouveau : certaines victimes n'hésitent plus à témoigner.
A Royan, le mois dernier une jeune fille de 13 ans a inscrit sur le tableau de sa chambre les insultes répétées, les coups dont elle était victime de la part de certains camarades. A La Rochelle, c'est une mère de famille qui vient d'envoyer un courrier au recteur et à la ministre pour dénoncer les traitements réservés à sa fille dans le collège Fromentin : cheveux coupés, ordinateur portable cassé et même traumatisme crânien. Situation suffisamment grave pour que certains parents affiliés à la FCPE envisagent de retirer leurs enfants de cet établissement.Le harcèlement scolaire n'est pas pris à la légère par la ministre de l'Education nationale qui indique qu'en France, environ 10% des enfants seraient victimes de ce genre de pratiques. Le phénomène prend une ampleur de plus en plus importante depuis la création des réseaux sociaux : le ministère estime à 383 830 le nombre de victimes de harcèlement sévère du CE2 au lycée, et à 700 600 si l'on inclut les victimes de harcèlement modéré, tandis que 4,5% des collégiens subissent du cyberharcèlement.
La nouveauté, c'est que désormais, les victimes témoignent à visage découvert en espérant ainsi limiter les dégâts et éviter la propagation des mauvais traitements à répétition. Voyez par exemple ce reportage tourné par nos collègues de F3 Montpellier qui ont tourné dans un collège de Castries (34).
durée de la vidéo : 00h01mn43s
Reportage de F3 Montpellier
•
©INA
Un petit film vaut mieux qu'une longue explication. Pour nous faire comprendre ce que peut subir un enfant harcelé, le ministère de l'Education nationale a réalisé ce court-métrage. Regardez.