Beaucoup de monde hier dans les locaux de la Préfecture de région. La ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu a voulu calmer les inquiétudes des organisations syndicales des fonctions publiques de Poitou-Charentes, d'Aquitaine et du Limousin.
Marylise Lebranchu défend la nouvelle organisation territoriale dont le texte sera discuté la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Et tente d'être pédadogue avec les interlocuteurs qui la pressent de questions sur l'organisation qui va en découler. Car de nombreuses questions restent encore en suspens, comme l'ont rappelé hier les représentants des organisations syndicales de la fonction publique.Réduction des effectifs ? Malaise chez les agents concernés qui se demandent à quelle sauce ils seront mangés ? Localisation géographique des services ? Beaucoup de questions auxquelles Marylise Lebranchu a tenté d'apporter des réponses en expliquant, par exemple, que cette réforme n'allait pas entraîner une centralisation des services à Bordeaux. La ministre explique aussi qu'elle souhaite "conserver les grandes administrations à proximité des territoires."
Ses propos ont visiblement rassuré les représentants syndicaux qui ont quitté la réunion en affichant leur satisfaction d'avoir été entendus.Une dotation complémentaire de l'Etat pour le Grand Poitiers ?
Un amendement en ce sens devrait être voté la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Il prévoit que les actuelles capitales qui perdraient leur statut à l'occasion de la réforme territoriale pourraient se transformer en communauté urbaine, même si leur population est inférieure à 250 000 habitants. Pour Poitiers, cela équivaudrait à un chèque d'une valeur de 3 à 4 millions d'euros.