Voici la liste définitive des nouveaux présidents de département de la future grande région englobant l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes.
Gironde : Jean-Luc Gleyze (PS), un maire rural entré en politique par la petite porte.Le socialiste Jean-Luc Gleyze, qui succède à l'indéboulonnable sénateur PS Philippe Madrelle, 77 ans, à la tête du département de la Gironde, est un élu discret mais "opiniâtre" entré en politique par la petite porte. Ce quinquagénaire (52 ans), père de deux enfants, a fait ses premières armes en politique au Conseil général de Gironde en 2004, dans le plus petit canton du département. Dix ans plus tard, il devient maire de Captieux, petite commune rurale du Sud Gironde. Fils d'ouvrier, né à Bazas (Gironde), il a gravi un à un les échelons.
Pyrénées-Atlantiques : retour au centre-droit et à Jean-Jacques Lasserre
Le sénateur MoDem Jean-Jacques Lasserre, qui redevient président des Pyrénées-Atlantiques après leur basculement à droite, est un centriste historique, homme de terrain ancré dans la ruralité et fervent défenseur du département, mais aussi d'une collectivité basque. Jean-Jacques Lasserre, 71 ans, proche du dirigeant centriste et maire de Pau François Bayrou, est un agriculteur entré en politique et resté enraciné à Bidache, son village natal de 1.300 habitants.
Dordogne : Germinal Peiro (PS), ancré en Périgord et spécialiste de la ruralité
Le socialiste Germinal Peiro, 61 ans, est un élu solidement ancré en Périgord, où il est député depuis 18 ans et dont il incarne la ruralité, en tant que secrétaire national chargé de ces questions au PS. Petit-fils d'immigré espagnol antifranquiste, né dans les Corbières mais qui a grandi en Périgord noir, Germinal Peiro est issu d'un milieu modeste et politisé : son père maçon qui le prénomma Germinal en référence au monde ouvrier minier et au calendrier révolutionnaire, fut maire du village de Vézac pendant 30 ans. Instituteur, il est devenu à 29 ans maire de Castelnaud-la-Chapelle (près de Sarlat). Il entre au Conseil général de Dordogne cinq ans plus tard, en 1988.
Corrèze : l'UMP Pascal Coste, ex-syndicaliste agricole au franc-parler assumé
A 48 ans, l'UMP Pascal Coste est devenu jeudi le deuxième plus jeune président de Conseil départemental de la Corrèze derrière Jacques Chirac, qui avait été élu au même poste à l'âge de 38 ans. Marié, père de deux enfants de 18 et 22 ans, Pascal Coste est un Corrézien pure souche. Après avoir suivi des études de comptabilité et de gestion à Limoges et Toulouse, Pascal Coste s'est associé à son père au sein de l'exploitation agricole familiale, à Beynat, petite commune du sud de la Corrèze. Sur une cinquantaine d'hectares, il élève encore aujourd'hui des bovins limousins et des porcs et cultive la châtaigne, sa "passion".
Haute-Vienne : Jean-Claude Leblois (PS), défenseur de la "départementalité"
Le socialiste Jean-Claude Leblois, 61 ans, a fait ses débuts voici près de 40 ans dans la politique locale et revendique haut et fort son attachement à l'échelon départemental. Conseiller du canton de Saint-Léonard-de-Noblat, Jean-Claude Leblois avait 23 ans lorsqu'il a été élu pour la première fois, en tant que conseiller municipal. Il est aujourd'hui maire de la commune rurale de La Geneytouse, environ 800 habitants. En 2004, il fait son entrée au Conseil général de Haute-Vienne, dont il deviendra vice-président en 2008.
Creuse : Valérie Simonet (UMP), première femme présidente
Valérie Simonet, 48 ans, est la première femme à prendre la tête du département de la Creuse où la droite a créé la surprise en ravissant ce département historiquement ancré à gauche. Infirmière libérale, Valérie Simonet est entrée en politique en 2001 comme conseillère municipale de Bussière-Nouvelle, dont elle deviendra maire en 2008. Elle se bat alors pour que sa commune rejoigne l'intercommunalité et s'installe peu à peu dans le paysage politique comme une fonceuse réfléchie. En 2004, à 37 ans, elle est élue au Conseil général. Elle est alors la plus jeune et surtout la seule femme de l'assemblée départementale.
Deux-Sèvres : Gilbert Favreau (UMP), une forte voix venue du barreau
L'UMP Gilbert Favreau, 65 ans, est un avocat lettré, connu des prétoires et des instances locales pour sa voix de baryton et un ancrage local à l'ancienne. Elu du canton de Parthenay depuis 26 ans, Gilbert Favreau est aussi depuis quinze ans président du Syndicat du Pays de la Gâtine, qui fédère 82 communes, l'incarnation de ce terroir "entre le granit du curé et le calcaire de l'instituteur", résume l'élu. Né à La Rochelle, ce fils de paysan et d'une infirmière a d'abord exercé comme avocat à Poitiers avant de s'installer à Parthenay, sa terre d'adoption, dans le sillage de l'ancien sénateur UMP Michel Bécot, dont il fut suppléant.
Vienne : Bruno Belin (UMP), un pharmacien féru d'histoire
L'UMP Bruno Belin, 52 ans, est un pharmacien passionné d'histoire et très engagé dans le monde associatif. Vice-président du département depuis sept ans, il a été le seul élu au premier tour de scrutin dans la Vienne, dans son canton de Loudun. Marié et père de trois enfants, il est originaire de la Vienne où il est élu depuis 1983. Il exerce depuis 24 ans dans son officine de Monts-sur-Guesnes, petite commune rurale (716 habitants). Il a été élu en 2001 au Conseil général où il a notamment été à la tête de la commission des solidarités (action sociale, enfance, insertion, handicapés, etc.).
Charente : Francois Bonneau, de centre-droit mais sans appartenance politique
François Bonneau a toujours affiché sa sensibilité de centre-droit sans pour autant avoir milité dans un parti politique. Élu au conseil municipal de Rouillac depuis 1983, il n'a jamais brigué le fauteuil de maire ou de député et est conseiller du département depuis 2001. Pharmacien âgé de 57 ans, père de cinq enfants, il était le chef de file de l'opposition départementale de droite depuis 2006.