Le leader présumé du groupe de Tarnac a répondu ce matin à une longue interview sur France Inter. Il ne s'était pas exprimé publiquement depuis le début de l'enquête sur les actes de terrorisme qui lui sont imputés, il y a 7 ans.
Julien Coupat a accepté de prendre part à cette interview de 14 minutes parce que, dit-il, la "séquence" qui a suivi les attentats parisiens de janvier l'inquiète.
Il évoque notamment l'inscription dans le code pénal du délit d'apologie du terrorisme, et le projet de loi sur le renseignement "qu'à peu près tous les gens sensés sont fondés à considérer comme scélérate".
C'est le réquisitoire rendu la semaine dernière par le Parquet de Paris, après sept ans d'enquête, qui l'a incité à "sortir du bois".
Le Parquet, qui a maintenu la qualification de terrorisme, demande que huit personne soient jugées, dont Julien Coupat et son épouse Yildune Levy, pour "dégradation en réunion et association de malfaiteurs terroriste".
L'affaire est partie d'une "construction policière assez hilarante", mise en oeuvre par "des gens qui n'ont aucun scrupule à produire des faux", affirme Julien Coupat.
"On est dans une procédure où on ose se baser sur un livre en vente à la Fnac pour justifier une incrimination de terrorisme, ce qui est tout simplement risible", a-t-il commenté, refusant de dire s'il était l'auteur du fameux ouvrage "L'Insurrection qui vient", faisant l'apologie des modes de sabotage.
A la question "comment vivez-vous depuis 7 ans?", Julien Coupat reste flou : "Je me débrouille... comme tout le monde..."
Refusant le qualificatif d' "idéologue d'un groupuscule d'extrême-gauche", Julien Coupat affirme que dans le contexte actuel, une révolution en France "serait la moindre des choses".
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