Brive, Oyonnax, Bayonne, Lyon et La Rochelle n'ont pas satisfait cette saison à la demande d'aligner en moyenne 12 joueurs par feuille de match issus des filières de formation (Jiff), a annoncé jeudi à l'AFP Paul Goze, président de la Ligue nationale de rugby (LNR).
"Ils ne sont pas loin de l'objectif mais ne l'ont pas atteint", a précisé M. Goze. "En revanche, en Pro D2, tout le monde a respecté le quota", a-t-il ajouté.La LNR a fait de ce dispositif une des priorités de sa politique, y dédiant une enveloppe incitative de 5 millions d'euros cette saison destinée à encourager ceux l'ayant respecté.
Est récompensé non seulement le fait d'aligner 55% de Jiff sur chaque feuille de match (12 sur 23 joueurs), mais aussi que ces joueurs soient formés "maison". Ainsi, la LNR promet que 3 millions d'euros minimum seront reversés à chaque club de Top 14 cette saison, à condition de respecter cette mesure.
"Certains clubs toucheront donc moins de 3 millions cette saison et d'autres jusqu'à 3,5, 3,6 millions d'euros", a indiqué M. Goze. "Et contrairement aux idées reçues, ceux qui toucheront le plus sont souvent les mieux classés", a-t-il précisé.
Le président de la LNR a aussi indiqué que seulement trois joueurs d'origine étrangère avaient reçu le label Jiff cette saison, souhaitant ainsi tordre le cou à l'idée
que le dispositif ne favorisait pas autant que voulu les jeunes Français, alors que les championnats de France ne cessent de s'internationaliser. Il s'agit du Néo-Zélandais Matthew Graham (Bordeaux-Bègles), du Géorgien Konstantin Mikautadze Toulon) et du Fidjien Noa Nakaitaci (Clermont) qui a par ailleurs été retenu avec le XV de France.
"Etranger ou non, tout le monde ne devient pas Jiff en passant tranquillement trois ans en centre de formation", a ajouté Paul Goze. "Il faut réussir des examens scolaires ou universitaires, notamment en langue française."
En 2013-2014, seulement un joueur d'origine étrangère est devenu Jiff, et quatre en 2012-2013, selon Paul Goze, qui s'attend toutefois à voir le chiffre gonfler les prochaines années car "il y a actuellement 80 étrangers dans les centres de formation des clubs professionnels en France".