Coronavirus : 48 nouveaux patients du Grand-Est transférés dimanche en Nouvelle-Aquitaine

C'est l'opération de solidarité la plus importante menée entre établissements hospitaliers depuis le début de l'épidémie. 10 hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine ont accepté de se répartir 48 patients actuellement soignés à Strasbourg, Mulhouse et Colmar. 

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Ces patients seront transférés dimanche à bord de deux trains médicalisés.

L'un s'arrêtera à Poitiers, l'autre continuera vers Bordeaux puis Bayonne. "L'objectif est de limiter les trajets au maximum. Après le voyage en train les transferts vers les établissements de santé ne dureront pas plus d'une heure" explique Michel Laforcade, le directeur général de l'ARS de Nouvelle-Aquitaine.

Comment les malades seront-ils répartis ?


Dix hôpitaux accueilleront ces patients. Des personnes "transférables" précise Michel Laforcade, "qui sont en début ou en fin de réanimation".

Ils seront répartis ainsi :

CHU de Limoges : 6
CHU de Poitiers : 10
Hôpital de La Rochelle : 4
Hôpital de Bayonne : 6
Hôpital de Pau : 4
Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué à Bordeaux : 7 (s'ajoutent aux trois personnes accueillies ce vendredi)
Clinique privée Bordeaux-Nord : 3
Hôpital de Libourne : 2
Hôpital d' Angoulême : 2
Hôpital de Niort : 2 
CHU de Bordeaux : aucun nouveau patient, mis à part les trois accueillis ce vendredi en provenance de Mulhouse
Reste deux patients, signalés en tout début d'après-midi, qu'il reste à affecter.

Le directeur de l'ARS tient à préciser qu'il ne s'agit pas de désorganiser l'offre de soin régionale. "Le pari qu'on a fait, très rationnel, est qu'avec les trois-quarts de disponibilités qui subsistent ici nous pouvons leur venir en aide sans nous pénaliser".

D'autant que les hôpitaux continuent à faire de la place pour installer des lits supplémentaires, "certains couloirs ont même été transformés" révèle Michel Laforcade. "Et nous avons demandé aux cliniques privées de prendre en charge des patients en soin continu pour délester au maximum les hôpitaux".
 

Hausse significative dans la région, à quand le pic ?


Michel Laforcade ne s'avance sur aucune date mais constate que la France suit une courbe semblable à celle de l'Italie avec quelques jours de retard. 

"Là-bàs, le nombre de cas et de mortalité paraît stable, on peut être optimiste".

En Nouvelle-Aquitaine on dénombrait ce matin à 10 heures 1173 cas confirmés dans la région, soit 156 de plus que la veille à la même heure. Et 39 décès, soit 13 de plus que la veille.

Parmi les malades, 440 sont hospitalisés et 120 en réanimation. "C'est une tendance qui n'est pas du tout favorable" relève Michel Laforcade, inquiet par ailleurs de l'augmentation du nombre de personnes infectées en Ehpad.

65 Ehpad sont touchés sur les 900 que compte la Nouvelle-Aquitaine. "Isolement, isolement, isolement et renforcement drastique des mesures d'hygiène, c'est la seule façon d'en sortir" prévient le directeur de l'ARS. Depuis le début de la crise, 39 personnes âgées ont été testées positives dans ces maisons de retraite et quatre sont décédées.

Par ailleurs deux camps de gens du voyage sont touchés, à St-Jean-d'Illac et à Libourne en Gironde où des soignants sont intervenus pour rappeler les gestes barrières et proposer des dépistages.

60 volontaires partiront remplacer les soignants du Grand-Est


60 réanimateurs-anesthésistes, médecins, urgentistes, infirmières de Nouvelle-Aquitaine se sont portés volontaires pour aller travailler dans les hôpitaux de Strasbourg, Mulhouse et Colmar.

"Le personnel soignant là-bàs a besoin d'être relevé, il est épuisé" rappelle Michel Laforcade. "Certains partiront dès ce week-end".

Le directeur de l'ARS se félicite de cet esprit de solidarité très fort des équipes soignantes. "C'est un effet positif de cette crise, le développement de la solidarité interrégionnale" dit-il, en lançant un "merci infini à nos équipes, exceptionnelles". 


 
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