L'Organisation Mondiale de la Santé vient de publier un rapport préconisant la diminution de la consommation de la viande rouge et des produits transformés. Un rapport qui fait réagir la filière viande.
En se basant sur plus de 800 études, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé lundi la viande transformée, essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents "cancérogènes pour l'homme", tandis que la viande rouge et le porc ont été classés comme "probablement cancérogènes".Ce rapport qui fait grogner les professionnels comme Romuald Gourbault Président du syndicat des bouchers de la Vienne :
Cette étude a été faite sur de la viande américaine, souvent piquée aux hormones et aux antibiotiques. Chez nous, avec des animaux nourris à l'herbe, il n'y a aucun souci avec la viande.
Depuis plusieurs années, l'élevage connaît d'importantes difficultés économiques et beaucoup craignent pour l'avenir de la filière. Pour les éleveurs, ce rapport est encore un nouveau coup porté à la profession.
Dans le monde la santé on tempère. Au CHU de Poitiers, on étudie l'évolution des cancers dans la population pour mettre en oeuvre des projets de recherche et ce rapport interpelle.
Gautier Défossez, médecin-épidémiologue CHU de Poitiers tempère :
Il n'est pas question d'alarmer la population. La viande peut être consommée sans problème, en évitant les excès, comme tout d'ailleurs...
Une récente étude démontre qu'en France on consomme de la viande 3 fois par semaine.
Le reportage d' Anne-Marie Baillargé, Stéphane Hamon et Marion Railer