La première séance plénière du nouveau conseil régional Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes se tient ce lundi à Bordeaux. Le socialiste Alain Rousset, à la tête de la région Aquitaine depuis 1988, a été élu président de la région ALPC.
Sans surprise, Alain Rousset est arrivé en tête des votes pour la présidence avec 108 voix sur les 183 votants. Avec 108 voix, Alain Rousset a fait le plein des voix de sa majorité, plus un suffrage. Il a devancé Jacques Colombier du Front National qui a récolté 29 voix, celles de son groupe.
46 votes blancs ou nuls ont été enregistrés. Virginie Calmels à la tête du groupe d'opposition Les Républicains-UDI-MoDem et première adjointe du maire de Bordeaux, Alain Juppé, ne s'est pas portée candidate, indiquant vouloir en cela respecter "l'expression des suffrages dans les urnes".
Nathalie Lanzi, 2ème vice-présidente
Gérard Vandenbroucke, l'ancien président de la région Limousin, a été désigné comme premier vice-président, en charge de l'aménagement du territoire. Jean-François Macaire, qui pensait occuper cette fonction, a été élu 3ème vice-président en charge des finances et du budget. La deuxième vice-présidence revient à la Deux-Sévrienne, Nathalie Lanzi, tête de liste du PS dans les Deux-Sèvres lors des élections régionales. Elle sera chargée de la jeunesse, des sports, de la culture et du patrimoine. La charentaise Françoise Coutant (EELV) se voit confier la 4ème vice-présidence et sera en charge de la transition énergétique. Gérard Blanchard, élu en Charente-Maritime et actuel président de l'université de La Rochelle est nommé 9ème vice-président et s'occupera des dossiers de la recherche et de l'enseignement supérieur.
Pas de centralisme bordelais
Lors de son discours d'investiture, Alain Rousset s'est engagé à ce que la nouvelle collectivité soit "proche de chacun de nos territoires"."Il n'y aura pas de centralisme bordelais, ni sur le plan économique, ni sur le plan culturel ou universitaire", a-t-il promis.
Il s'est engagé à créer une structure dédiée à l'aménagement du territoire au niveau régional.
Parmi ses priorités, le socialiste a cité la nécessité d"'inventer une administration du futur", avec des "équipes mobiles pouvant aller sur les territoires" et des "mutualisations".
Il a également rappelé les grands axes de sa campagne : l'innovation pour créer des emplois, la structuration de filières économiques, notamment pour la sous-traitance aéronautique et la forêt, la création d'un "fonds d'investissement régional massif", le "chantier de la chimie verte", etc.
Il a aussi annoncé son intention de confier la présidence de la commission des finances à l'opposition comme l'a demandé Virginie Calmels.