Le juge d'instruction Jean-Michel Gentil qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt a reçu un courrier contenant notamment des cartouches à blanc. D'autres juges et personnalités médiatiques auraient également reçu des menaces.
L'affaire a été révélée par le Syndicat de la magistrature, dont plusieurs membres étaient visés par ce courrier, et confirmée par d'autres sources.
Françoise Martre, sa présidente, détaille ici les menaces proférées :
Dans un communiqué intitulé "Sérénité!", le syndicat annonce "Après les déclarations indignées voire injurieuses de certains politiques suite à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, après la mise en cause de l’impartialité d’un des magistrats en charge du dossier par Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, ce magistrat est aujourd’hui destinataire d’un courrier, auquel étaient jointes des cartouches à blanc, le menaçant clairement de mort, lui, ses proches, et les membres du Syndicat de la magistrature dont il ferait partie."
Un proche de M. Gentil a précisé que ce courrier contenant "des menaces caractérisées" et visant "M. Gentil et d'autres magistrats", était arrivé au parquet de Bordeaux, "qui a dû diligenter une enquête préliminaire", et a saisi la police.
Le Syndicat remarque que "la violence des propos de la "garde rapprochée" de l'ancien président et l'oeuvre de décrédibilisation de la justice à laquelle elle s'est livrée ne peuvent que susciter l'incompréhension des citoyens, la perte de confiance en l'institution judiciaire et, pour finir, l'insupportable déchaînement de haine envers les magistrats chargés de rendre la justice".
La mise en examen de Nicolas Sarkosy pour abus de faiblesse à l'encontre de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, jeudi dernier. a suscité des commentaires particulièrement virulents de la part d'une grande partie de l'opposition, et notamment de l'ancien conseiller spécial de l'ancien président Henri Guaino, que M. Gentil a décidé de poursuivre pour ses propos.
Ambiance ce matin au Palais de justice de Bordeaux