Marc Wilmots s'est mis en mode pompier. Depuis la défaite lundi face à l'Italie (2-0), le sélectionneur de la Belgique est contraint d'éteindre des départs d'incendie allumés tantôt par la presse, tantôt par ses propres joueurs.
La défaite, même concédée face aux quadruples champions du monde, a fait naître bien des frustrations et le climat autour des Diables Rouges a la même teinte que le ciel au-dessus du centre d'entraînement du Haillan, près de Bordeaux: gris. Le coach fédéral a bien compris le danger de contagion de cette crise de pessimisme. Son souci premier est donc de positiver:L'entraîneur qui s'était fixé un objectif à l'entame de l'Euro: atteindre les demi-finales. Il faudra pour cela ramener de la sérénité dans un groupe "qui a pris un gros coup sur la tête", selon le milieu de terrain Axel Witsel. Après le fiasco de Lyon, Wilmots s'est rapidement entretenu avec Thibaut Courtois. Le gardien avait ouvertement critiqué la méthode de Wilmots en déclarant: "L'Italie nous a surclassé tactiquement. On voit qu'ils ont travaillé".Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre et nous restons confiants
Le cas de Hazard est davantage interpellant. Le joueur de Chelsea a ignoré la main tendue par son sélectionneur au coup de sifflet final face à la Squadra et a ensuite refusé de s'exprimer devant la presse alors qu'il s'agit traditionnellement d'un des rôles du capitaine. Là aussi, Wilmots balaie tout malaise: Hazard ne serait pas bien "car il a été touché au genou et à l'aine". L'ailier a été mis au repos trois jours.
Wilmots ne devrait pourtant pas modifier son système samedi face à l'Eire: "Nous construisons un projet depuis quatre ans ensemble, tout ne peut pas être négatif après une rencontre. Nous restons confiants". Pour s'imposer face à l'Irlande, le sélectionneur demande à ses joueurs "de faire preuve de plus de grinta. Cela nous a manqué face à l'Italie. En football, le talent ne suffit pas".