Battu à Francfort il y a deux semaines, Bordeaux doit s'imposer face au Maccabi Tel Aviv (jeudi 21h05) pour conserver ses chances de qualification. Mais avec une équipe remaniée car la priorité de la semaine c'est Sochaux dimanche en Ligue 1.
Il y a les paroles et les actes. Mercredi lors de sa conférence de presse d'avant match, Francis Gillot parlera de la nécessité de battre le leader du championnat d'Israël, de l'obligation de retrouver le chemin de la victoire pour son équipe. Mais le lendemain, sa formation ne sera certainement pas la meilleure, si l'on peut dire, qu'il pourrait aligner dans de telles circonstances. En ce début d'automne bien agité, Bordeaux n'accorde pas une importance démesurée à la Ligue Europa. Il serait donc fort étonnant que plusieurs cadres de l'équipe ne soient pas laissés au repos par leur entraîneur dans la perspective du quitte ou double face à Sochaux dimanche, bien plus important pour l'avenir du club. Ainsi, les très intermittents du spectacle du Haillan, Savic, Ben Khalfallah, Bellion et Chalmé, qui jouent les utilités cette saison, devraient enfin avoir une chance de montrer ce qu'ils ne sont pas payés seulement pour s'entraîner.
L'exemple de Marseille
Aujourd'hui, Bordeaux n'a pas les moyens de lutter sur plusieurs tableaux à la fois, contrairement à la saison dernière. Mais son bon parcours en Ligue Europa (huitièmes de finale) et sa victoire en coupe de France avait usé l'effectif. Les Girondins l'avaient payé en championnat, où ils avaient terminé septièmes. Cet été, les départs de Trémoulinas et Plasil n'ont pas été compensés et les recrues n'apportent rien. Bréchet et Faubert jouent les utilités et Orban a encore besoin de temps pour s'imposer en défense. Bordeaux s'est donc affaibli et serait bien inspiré de suivre l'exemple de l'OM 2012-13, éliminé lors de la phase de groupes de la ligue Europa à l'automne, pour mieux terminer deuxième du championnat. Si les GIrondins, vu leur niveau, ne seront pas sur le podium cette saison, ils ont un combat bien plus important à mener.Après deux mois de compétition, ils luttent pour leur place en Ligue 1.
C'est arrivé à d'autres grands clubs ces dernières saisons comme Monaco ou Lens. Alors il faut se méfier"
prévient Grégory Sertic.
Dimanche, Bordeaux, dix-septième équipe française, n'aura pas droit à l'erreur contre Sochaux, l'avant-dernier.
Tout autre résultat plongerait le club dans une crise profonde. Les Girondins jouent donc gros cette semaine mais pas forcément contre l'équipe israélienne.
