Des centaines de personnes se sont rassemblées devant la grande Synagogue de Bordeaux pour commémorer la mémoire des 365 juifs girondins déportés à Drancy il y a 70 ans. Aucune personnalité du monde politique civil ou religieux ne manquait à l'appel pour cette cérémonie du souvenir.
Paroles émouvantes ce matin sur le parvis de la synagogue de Bordeaux, mais aussi le rappel des valeurs de la République contre les dérives et les discriminations qui font l'actualité.
Déclaration de Michel Delpuech préfet de la Région Aquitaine
La République ne pouvait davantage tolérer que ses valeurs fussent ainsi bafouées", en rappelant la décision du Conseil d'État stipulant que "la police peut légalement interdire un spectacle qui contient des propos de caractère antisémite et invite à la haine raciale".
Déclaration d' Erick Aouizerate président du Consistoire israélite de Gironde
Depuis de nombreuses années nous sommes conscients que nous n'en aurons jamais fini avec l'antisémitisme, que nous savons le reconnaître quand il apparaît, mais nous gardions espoir que nous avions réussi à au moins conserver notre fameux "vivre ensemble". Or, nous ne pouvons que constater la radicalisation des discours".
Déclaration d'Alain Juppé, maire de Bordeaux
Nous effectuons un acte de mémoire en commémorant ce qui a été la plus effroyable barbarie du XXe siècle et peut-être de l'histoire de l'humanité". Mais, "au-delà de l'acte de mémoire, nous effectuons un acte de militantisme parce que le poison de l'antisémitisme et du racisme n'est pas extirpé des idéologies de notre siècle ni même de l'âme humaine" et "on le voit sévir à nouveau aujourd'hui en Europe, en France, chez nous".
Le reportage de Jean-Claude Lacoste et Guillaume Decaix
avec les interviews d'Alain Juppé, maire de Bordeaux et Emmanuel Valency, rabbin de Bordeaux et de la région