Le naufrage du paquebot avait fait 32 morts. Le procès s'ouvre demain, mardi devant le tribunal de Grosseto en Toscane. Il avait été reporté la semaine dernière en raison d'une grève des avocats. La Bordelaise Anne Decré, qui préside le collectif de victimes françaises n 'a pas changé d'avis.
Elle ne fera pas le déplacement. Anne Decré refuse d'assister à ce qu'elle appelle "La commedia dell'arte".
Francesco Schettino, l'ex commandant du Costa concordia est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l'environnement.
Ecoutez le témoignage d'Anne Decré :
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l'île toscane du Giglio avec à son bord 4.229 personnes. Trente-deux personnes avaient trouvé la mort, dont deux n'ont jamais été retrouvées.
Parmi les parties civiles figurent Costa Croisières, propriétaire du navire, l'État italien ainsi que l'île du Giglio, où l'énorme épave gît, attendant son renflouement, une véritable prouesse technique prévue désormais pour août-septembre.
Même si la plupart ont accepté une indemnisation standard de 11.000 euros, des dizaines de rescapés ont entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa.
En Italie, la compagnie a été condamnée en avril à une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d'échapper à un procès au pénal.