Pascal Gonidou et sa femme ont mis fin aux jours de leurs deux enfants avant de se pendre dans une résidence hôtelière du quartier des Chartrons. La famille, originaire de Quimper, faisait face à des difficultés financières suite à l'incendie du commerce du père selon Le Parisien.
A l'horreur s'ajoute aujourd'hui l'incompréhension dans les deux villes liées par le drame. A Bordeaux, le quartier des Chartrons était sous le choc hier après-midi après l'annonce de la mort des quatre membres de la famille, les parents s'étant pendus après avoir vraisemblablement empoisonnés leurs enfants. A Quimper, la stupeur est totale chez les voisins des Gonidou. La famille très intégrée dans la ville n'avait rien laissé transparaître de ses ennuis.
Le drame d'hier semble trouver ses origines dans l'incendie du commerce de Pascal Gonidou le 17 mai dernier. Le breton était gérant d'une supérette à Concarneau. L'enseigne venait tout juste de rouvrir après trois mois de travaux consécutifs au sinistre. Une cigarette mal éteinte aurait déclenché le feu qui allait ravager le magasin ainsi que les appartements de l'étage supérieur qui appartenaient également à l'homme de 45 ans. L'assurance aurait refusé de couvrir les dégâts, point de départ des difficultés financières d'une famille jusque là prospère.
Le couple était très intégré dans la vie sociale quimpéroise. Le mari étant un membre actif du Rotary Club local ; sa femme ayant abandonné son poste de professeur pour s'occuper de l'association Autisme Cornouailles engagée dans la lutte contre cette maladie. Leur fils était atteint de ce trouble du comportement.
L'absence de violence sur le corps de Sophie Gonidou laisse penser que l'assassinat des deux adolescents de 13 et 16 ans et le suicide était l'oeuvre du couple. Pour expliquer leur geste, le mari et son épouse ont laissé un mot sur lequel était écrit : "Ceci n'est pas un homicide. C'est un acte d'amour".
Une perquisition a été menée au domicile familial à Quimper ce midi sur réquisition du Parquet de Bordeaux. De nombreux documents ont été saisis sur place comme a pu le constater une équipe de France 3 Bretagne.