Le majordome et les journalistes renvoyés devant le tribunal

L'ex-majordome de Liliane Bettencourt, Pascal Bonnefoy, et cinq journalistes, du Point et de Mediapart sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour atteinte à l'intimité de la vie privée pour avoir enregistré des propos tenus au domicile de la milliardaire ou les avoir publiés.


Ces six renvois, prononcés le 30 août par les juges d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, sont conformes aux réquisitions prises les 5 juillet par l'ancien procureur de la République à Bordeaux, Claude Laplaud. M. Bonnefoy, ainsi que Franz-Olivier Giesbert et Hervé Gattegno au nom de l'hebdomadaire Le Point, et Edwy Plenel, Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme au nom du site d'information Mediapart, ont été mis en examen en mars et avril 2012  après la publication, en juin 2010, d'extraits de conversations enregistrées clandestinement par le majordome,
entre mi-2009 et mi-2010, au domicile de l'héritière de L'Oréal à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

De manière séparée, le 4 juillet, la cour d'appel de Versailles a ordonné aux deux organes de presse de retirer de leurs sites ces enregistrements. Le majordome et les journalistes seront donc jugés. Ils rejoignent dans cettesituation l'ex-ministre Eric Woerth et l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, poursuivis respectivement pour trafic d'influence passif et actif. Ces deux derniers sont mis en examen par ailleurs, avec dix autres dont Nicolas Sarkozy, dans un troisième volet de l'affaire Bettencourt, celui qui concerne les abus de faiblesse commis aux dépens de Mme Bettencourt.

Le parquet a demandé six renvois et six non-lieux dans ce volet, notamment des non-lieux pour MM Woerth et Sarkozy. Les juges d'instruction rendront leur ordonnance à partir du 24 septembre.

Un dernier cas reste à trancher, celui de la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, pour laquelle le parquet de Bordeaux a requis il y a quelques semaines un renvoi devant le tribunal pour "violation du secret professionnel".
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