Manifestations en Aquitaine en faveur des Free Party

Un appel à manifester a été lancé dans 42 villes de France. En Aquitaine, des rassemblements assez clairsemés ont eu lieu à Bordeaux, Périgueux, Pau, Bayonne et  Agen. Les amateurs de Free Party réclament l'assouplissement de la loi et plus généralement d'être mieux considérés.

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Les rassemblements ont réuni moins de personnes que la plus petite des Free Party. Ils étaient, par exemple, une cinquantaine sur le parvis des Droits de l'Homme à Bordeaux.
Les Free party, méconnues du grand public et dont la promotion est faite par l'intermédiaire des réseaux sociaux, attirent souvent des centaines, voire des milliers d'amateurs de musique électronique (la techno). Ces soirées, gratuites ou très peu chères, sont organisées en plein air ou dans des lieux désaffectés comme des friches industrielles. 

Dans une région comme l'Aquitaine qui ne compte aucun festival techno, les "teufeurs" n'ont que les Free Party pour se réunir. 

La loi sur la sécurité intérieure de 2001, et son amendement dit Mariani, autorisent les forces de l'ordre à saisir le matériel de sonorisation et à dresser une contravention de 1500 à 3000 euros sans démarche préalable d'autorisation auprès de la préfecture. Le seuil de participants au delà duquel il est impératif de solliciter une autorisation officielle est de 500 personnes. 

Les mouvements organisés aujourd'hui réclament un assouplissement de la loi, notamment en ce qui concerne le seuil de déclaration. Les organisateurs de ces Free Party dénoncent aussi l'excès de zèle des forces de l'ordre. 
Selon eux, elles saisissent fréquemment du matériel lors de soirées regroupant moins de 500 participants, parfois même quand une autorisation a été accordée lors de certaines soirées avec une plus forte affluence. 

Les organisateurs de "sound system" ne se cachent pas de programmer des soirées de manière illégale en Aquitaine devant la difficulté à obtenir des autorisations comme l'explique Dorothée Arjac du collectif Réagi-sons :



Sollicitée, la préfecture de Gironde n'a pas trouvé d'interlocuteur aujourd'hui pour répondre à nos questions sur ces différents points.

De manière générale, les "teufeurs" soulignent la difficulté grandissante à convaincre les propriétaires de terrains à cause de la mauvaise réputation des free parties.

A travers leurs revendications, les manifestants rejettent l'idée qu'une législation particulière s'applique à la musique électronique quand d'autres manifestations musicales également organisées en plein air y échappent.

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