Alain Juppé a rencontré vendredi les associations gays et lesbiennes de Bordeaux pour évoquer avec elles le moyen de lutter contre l'homophobie.
Cette rencontre du maire avec les associations "Lesbiennes, Gay, Bi et Transsexuelles" (LGBT) bordelaises, fédérées au sein du Girofard, était prévue mais a été "avancée suite à la violente agression du gérant du bar gay le Go West" à Bordeaux, la semaine dernière, précise la mairie.
La loi sera appliquée à Bordeaux
M. Juppé, à titre personnel favorable au mariage homosexuel mais pas à l'homoparentalité, "a réaffirmé que la nouvelle loi serait strictement appliquée à Bordeaux, dans un esprit républicain".
Il a réaffirmé son engagement "pour l'égalité et la lutte contre toutes les formes de discriminations, notamment au travers du soutien technique et financier de la ville" au Girofard, membre du COBADE (Comité de veille et d'action contre les discriminations et pour l'égalité), une instance notamment de lutte contre les discriminations. Il a proposé d'en prendre la présidence de la commission "signalement des faits discriminatoires".
M. Juppé et ses interlocuteurs ont évoqué la possibilité de sensibiliser les agents municipaux qui sont au contact de la population, "à lutter contre toutes les formes de discrimination", ou de réaliser des parcours de découverte historique du "Bordeaux gay", en lien avec l'office de tourisme.
Ils ont parlé aussi du soutien de la ville à "Cinémarge", le festival bordelais du film homosexuel, à la manifestation annuelle de AIDES, "la semaine des sexualités", ou à l'organisation de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie le 17 mai.
Pour favoriser l'accueil des jeunes homosexuels expulsés de chez leurs parents, Alain Juppé a proposé d'aider le Girofard à trouver à un logement social "refuge".
Un "groupe contact" municipal va être créé pour suivre la mise en oeuvre de ces projets et assurer une veille sur l'homophobie à Bordeaux, a conclu la mairie.