La mairie de Bordeaux a détaillé vendredi sa réforme des rythmes scolaires avec des mercredis matins travaillés et des activités péri-éducatives une fois par semaine sur deux heures, précisant qu'elle ne profiterait pas de l'assouplissement proposé, "trop tard", par le ministre de l'Education.
"Nous n'avons pas souhaité prendre part à l'assouplissement proposé beaucoup trop tard", a expliqué lors d'une conférence de presse l'adjointe chargée de l'Education, Emmanuelle Cuny, avant d'ajouter que la mise en place de la semaine de 4,5 jours à l'école a nécessité plus de 60 réunions de concertation.
A Bordeaux, qui compte quelque 250.000 habitants dont 15.600 élèves scolarisés en primaire (maternelle et élémentaire), les enfants auront donc désormais également cours le mercredi matin jusqu'à 11H30, soit un total de neuf demi-journées par semaine.
Les parents auront le choix, les mercredis après-midis, de mettre leurs enfants en centre aéré payant - 800 places supplémentaires seront proposées - ou de venir les chercher, jusqu'à 12H30 si nécessaire grâce à un système de garderie.
L'assouplissement proposé par Benoît Hamon permettait d'organiser trois heures d'activité sur un seul après-midi et donc de concentrer l'école sur huit demi-journées.
L'organisation de la semaine
La journée d'école à Bordeaux, ville dirigée par l'UMP Alain Juppé, s'achèvera les lundi, mardi, jeudi et vendredi à 16H00 et non 16H30 comme précédemment. Un système d'accueil payant en fonction du niveau de revenus des parents sera en place dès 16H00.En parallèle, deux heures d'activités périscolaires seront organisées une fois par semaine dans chaque école élémentaire, tandis qu'à l'école maternelle, chaque enfant aura une heure et demi d'activités périscolaires par semaine étalée sur deux jours.
Le dispositif en école élémentaire est "concentré" sur deux heures afin de rendre possible l'organisation d'activités en dehors de l'école.
Le projet initial prévoyait trois heures d'activités périscolaires pour l'élémentaire, mais n'a pas été retenu pour des raisons budgétaires. De même, la garderie après 16H00 devait être gratuite jusqu'à 16H30, mais ne le sera finalement pas.
"La ville est confrontée (...) à la baisse considérable des dotations de l'Etat", explique la mairie dans un communiqué.
Selon Mme Cuny, la réforme impliquera pour Bordeaux des dépenses de l'ordre de 1,8 million d'euros par année scolaire, soit 120 euros par
enfant, "déduction faite des participations attendues de l'Etat et de la CAF" (Caisse d'allocations familiales), alors que le budget global de l'éducation à Bordeaux est actuellement de 48 millions d'euros.
Les écoles privées ne mettront pas en place la réforme sur l'année scolaire en 2014-2015, a-t-on précisé.