Le premier syndicat étudiant milite pour le retrait de la loi El Khomri qui modifie les conditions de travail et de licenciement. Il tente de convaincre un maximum de jeunes, au sein de l'université de Bordeaux notamment, de se mobiliser pour la manifestation de mercredi.
Alors que le premier ministre Emmanuel Valls reçoit syndicats et patronat en ce début de semaine pour évoquer quelques modifications de l'avant-projet de loi, l'Unef demande le retrait pur et simple du texte.
Le syndicat étudiant est déterminé à se battre "contre la précarité proposée dans cette loi".
"Ce qu'elle va apporter c'est travailler plus pour gagner moins et être viré plus facilement"
craint une jeune militante bordelaise.
Elle se désole d'une loi qui va, selon elle, pénaliser les jeunes. "On arrive sur le marché de l'emploi, on enchaîne les CDD et les stages, et là on nous propose d'être encore plus précaires et d'être précaires à vie" s'inquiète t-elle.
Les anti-réforme vont à la rencontre d'un maximum d'étudiants au sein de l'université pour leur expliquer "les dangers", selon eux, de cet avant projet de loi qui sera examiné le 24 mars en conseil des ministres. Une assemblée générale est prévue mardi afin de mobiliser pour les manifestations du lendemain.
Si certains ne sont pas bien au courant, d'autres sont déterminés à se battre pour le retrait de cet avant projet de loi qui va les enfoncer un peu plus dans la précarité selon eux. Interviennent dans ce reportage: 1/Elise Gaubert, Etudiante 3e année de Droit et Sciences politiques, 2/une étudiante, 3/Marwan Garni
Etudiant en administration économique et sociale, 4/Florian Bocage, Etudiant en administration économique et sociale, 5/Alicia Bienfait, Présidente de l'Unef Bordeaux
Un mercredi de manifestations
Mercredi, un appel général à la grève est lancé de la part des organisations syndicales de toutes les branches de salariés. Une autre journée d'action est prévue le 31 mars pour demander le retrait du projet.
Mais le front syndical s'est fissuré : les syndicats dits "réformistes" comme la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et l'Unsa ne se sont pas associés à ces actions. Même s'ils réclament des modifications "en profondeur" du projet.