Vaste fraude aux vins de Bordeaux : le Belge Roger Geens relaxé au pénal, condamné au civil

C'est la plus grande fraude de l'histoire des vins de Bordeaux : des millions de litres de vins frelatés vendus sous de fausses appellations. Le tribunal correctionnel de Bordeaux vient de relaxer Roger Geens dans le volet pénal, mais l'a condamné au civil à verser des dommages et intérêts.


Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le procès s'est tenu le 28 avril dernier. Roger Geens était le seul prévenu. Victime d'un accident vasculaire cérébral  il y a deux ans, il n'était ni représenté par un avocat ni en capacité de comparaître. 

Revoir le reportage de France 3 Aqutaine le 28 avril dernier 2016 lors du procés devant le tribunal correctionnel : 

L’ex-homme d’affaires belge Roger Geens, 78 ans, absent à la barre du tribunal, doit répondre à partir de ce jeudi 28 avril devant le tribunal correctionnel de Bordeaux (Gironde) de l’une des plus importantes escroqueries au vin jamais découvertes.


 

M. Geens est le fondateur du groupe du même nom qui, à son apogée, employait 600 salariés. Il était soupçonné d'avoir produit et commercialisé au Bénélux et en Europe du Nord des dizaines de milliers d'hectolitres de vin coupé ou frelaté. Ce vin était écoulé via une nébuleuse de sociétés propriétaires de 1.000 hectares de vignes répartis sur 19 domaines, dont 14 en Gironde.

Sur le plan civil, Roger Geens a été condamné à verser des dommages et intérêts aux parties civiles :
  • 200.000 euros à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux
  • 150.000 euros à l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir 
  • 150.000 euros à l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité)

A l'audience, l'essentiel des débats sur ce dossier avaient porté sur la possibilité ou non de juger un homme incapable de comprendre son accusation et de se défendre. La question de savoir s'il fallait "surseoir à statuer" jusqu'à son éventuel rétablissement était centrale.

Le procureur de la République, Thierry Pons, s'était prononcé contre le renvoi du procès et avait requis "la peine maximale" prévue au titre de l'infraction au code de la consommation.
Me Jean-Claude Martin, qui représentait la Fédération des Grands Vins de Bordeaux a réagi : 

C'est un désaveu cinglant pour le parquet. 


Il avait estimé à l'audience que l'"on ne peut pas juger quelqu'un qui n'est pas en capacité de comprendre de quoi on l'accuse ni d'assurer sa défense!". Il avait aussi dénoncé les lenteurs inexplicables des justices française et belges dans ce dossier qui remontait en 2002

Parallèlement à la procédure en France, une négociation sur les intérêts civils est en cours entre les parties civiles et la justice belge.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer

Autour de vousNouvelle-Aquitaine

Toute l'information
en direct

REPLAY. Finale de Leaders Cup Pro B : le leader Boulazac chute face à Orléans qui gagne 86 à 82

regarder