La Fédération nationale CGT des Ports et Docks a appelé lundi à "poursuivre le combat" par une nouvelle opération "ports morts" dès mardi pour protester contre la réforme des retraites, dont le syndicat demande le retrait, a-t-on appris auprès de son secrétaire général Tony Hautbois.
La fédération appelle ainsi tous les travailleurs du secteur à un nouvel arrêt de travail de 72 heures mardi, mercredi et jeudi, ainsi qu'à l'installation de piquets de grève lundi et vendredi devant les directions des sept grands ports maritimes: Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille.
Elle invite aussi tous les salariés du secteur, environ 13.000 personnes, selon M. Hautbois, à poursuivre les mobilisations entreprises depuis début décembre avec "la suppression des heures supplémentaires et des horaires exceptionnels dans le strict respect de la sécurité".
Les arrêts de l'activité portuaire, intervenus à plusieurs reprises depuis début décembre, ont empêché nombre de marchandises d'entrer ou de sortir des ports et entraîné des problèmes d'approvisionnement dans plusieurs secteurs, a rappelé M. Hautbois.
►La Rochelle : les dockers bloquent l'activité du port de La Pallice pour s'opposer au projet de réforme des retraites"Face au jusqu'au-boutisme, aux provocations et manoeuvres de ce gouvernement (...) la fédération appelle l'ensemble des syndicats à poursuivre cette lutte jusqu'au retrait de ce projet de loi sur les retraites", souligne le syndicat dans un communiqué.
"Pour une profession dont l'espérance de vie est écourtée de sept à huit ans par rapport à la moyenne nationale, travailler plus longtemps est inacceptable", a estimé M. Hautbois, qui invite le Premier ministre, Edouard Philippe à "revenir voir les cadences et l'organisation du travail au Havre", dont il a été maire.
Les travailleurs des ports et des docks ne disposent pas de régime spécifique mais d'un accord de pénibilité lié à la convention collective de leur branche et qui leur permet de partir deux ou trois ans avant l'âge légal de départ.
Des ouvriers des ports et dockers ont cessé le travail et installé des piquets de grève à plusieurs reprises les 5, 10, 12, 17 décembre, 9, 10 et 11 janvier derniers, suivant les mobilisations interprofessionnelles.