Ces Picto-Charentais qui partent pour Rio

Ils sont 18 à avoir remporté leur ticket pour Rio. Natifs du Poitou-Charentes ou licenciés dans la région, ils iront porter les couleurs de la Nouvelle-Aquitaine aux JO. Vous ne les connaissez peut-être pas, mais certains comptent parmi les chances de médailles françaises.

Les Jeux Olympiques se dérouleront au Brésil du 5 au 21 août prochain. 18 Picto-Charentais sont en lice et quelques uns ont de sérieuses de remporter une médaille à Rio. Tour d'horizon de nos athlètes locaux.

Charente :

Steeve Barry, le pionnier du Rugby à 7

C'est la première fois que le Rugby à 7 entre aux JO. Après un bref passage au Stade Rochelais, dont il reste un fan inconditionnel, Steeve Barry a fait un choix iconoclaste : la France à 7, avec laquelle il a remporté les Championnats d'Europe en 2014. "Le fait qu’on obtienne cette qualification olympique l’année dernière, ça m’a un peu rassuré dans le choix que j’avais fait", admet Steeve Barry à Rugbyrama. Le pari était risqué, mais le Charentais originaire de Ruffec avait décidé d'aller voir du pays : "Quand tu as 21 ans et qu’on te propose d’aller aux 4 coins du monde, c’est une aventure humaine assez incroyable".

On compte sur cet accro au réseau social Instagram pour nous faire vivre à distance chaque instant de son grand voyage. Pour le suivre, cliquez ici.

Renaud Lavillenie, rendez-vous en terre bien connue

Les villages olympiques, les stades plein à craquer et les caméras du monde entier braquées sur lui ne l’impressionnent plus. A 29 ans, Renaud Lavillenie cumule un titre olympique, deux médailles d'or aux mondiaux d'athlétisme en salle, trois victoires aux championnats d'Europe... Et on en oublie ses 11 sacres aux championnats de France.

Le perchiste va tout de même devoir rassurer ses fans à Rio après son incroyable contre-performance aux championnats d'Europe d'Amsterdam, début juillet. Un crash. Le Charentais de Barbezieux-Saint-Hilaire n'avait pas réussi à passer sa première barre à 5,75 m.

Pierre-Antoine Tillard, le kayak sur la touche

Il n’était pas parvenu à valider son ticket pour Rio lors des championnats de France au stade d’eau-vive de Pau en avril dernier. Le Charentais avait été surclassé par Denis Gargaud, sélectionné pour les JO. Mais Pierre-Antoine Tillard a gagné sa place dans l’avion de l’équipe de France : il sera remplaçant et participera aux entraînements.

Charente-Maritime

Joris Daudet, conjurer le sort

Joris Daudet n’est pas un bleu de la bosse. Mais sa collection de titres mondiaux ne lui a pas suffi à remporter un titre olympique en 2012. Manque de bol. En demi-finale, il est percuté par un concurrent et doit quitter la compétition. Depuis, le Saintais est monté sur toutes les marches des podiums de la discipline. Espérons que la déconvenue de Londres ne se transforme pas en guigne olympique.

Mathilde de Kerangat, Rio en solitaire

A 24 ans, la Rochelaise disputera ses premiers Jeux Olympiques. Elle appareillera cet été en Laser Radial, un petit dériveur une place. "J’ai un caractère fait pour du solitaire", pouffe-t-elle quand on lui demande si elle se verrait dans une autre discipline. Huitième aux mondiaux de 2014, Mathilde de Kerangat part en position d'outsider mais se prend à rêver de podium : "Je pense au fond de moi que je peux remporter un top 5 ou une médaille aux Jeux."

Yann Salaün, Pierre Lahaye et Xavier Demester avaient assisté à une de ses séances d'entraînement après sa qualification pour Rio :

Trévor Clévenot, le volley dans le sang

Chez les Clévenot, le volley-ball est une sorte de seconde nature. Alain Clévenot, le père de Trévor, avait fait un bout de chemin avec l'équipe de France. Aujourd'hui, le fiston compte parmi les espoirs français à Rio. A 21 ans, le réceptionneur-attaquant royannais licencié à Toulouse espère faire ses preuves pour sa première qualification aux JO.

Charline Picon, l'or en ligne de mire

Malgré une préparation parsemée d'erreurs, la Trembladaise (Charente-Maritime) rêve toujours de l'or olympique. Triple championne d'Europe et tenante du titre, championne du monde 2014, vainqueur du Test Event de Rio en 2014 et 2015, Charline Picon, 31 ans, a fini 7e du championnat du monde 2015 d’Al-Mussanah (Oman). Elle participera à Rio à ses deuxièmes JO après ceux de Londres, où elle avait terminé 8e.

Sarah Steyaert, une revanche à prendre

Seizième au classement, la Châtelaillonnaise était repartie déçue de Londres en 2012. Depuis 2013, fini le Laser Radial et la navigation en solitaire, Sarah Steyaert a embarqué dans un petit dériveur léger, un 49erFX. Sa participation aux JO a bien failli être compromise en raison d'une blessure au genou, en février dernier. Mais, avec son équipière Aude Compan, les deux filles représentent l'une des meilleures chances de podium françaises.

Jonathan Lobert, le Lorrain qui voulait voir la mer

Depuis ses 7 ans, ce Messin ne rêve que de voile. Basé à La Rochelle depuis ses 18 ans, il navigue aujourd’hui sur le plus grand voilier en compétition individuelle. Après s’être fait une petite frayeur en mai dernier lors de la Coupe du Monde de Hyères, où il a fini par décrocher le bronze, Jonathan Lobert s’est envolé pour Rio afin de préparer les Jeux dans la baie où se disputera la compétition. Optimiste, il n’en reste pas moins lucide : "J'aimerais faire mieux qu'à Londres mais il faut garder les pieds sur terre. Nous sommes une dizaine à pouvoir rafler une médaille…", confiait-il à nos confères de Sud Ouest. Le Rochelais d’adoption avait remporté une médaille de bronze en 2012.

Deux-Sèvres

Emmanuel Lebesson, une qualification arrachée au forceps

Voilà plus de dix ans que le Niortais s’entraîne en vue de participer aux JO. A 28 ans, Emmanuel Lebesson gagne sa place à Rio en finale du tableau de repêchage en avril dernier, en Suède. Deuxième meilleur joueur français, 32ème mondial, le pongiste deux-sévrien "part à Rio avec des ambitions, modestes certes, mais des ambitions quand même". Premier match le 6 août avec le début de la compétition individuelle.

Nos reporters Freddie Vetault, Thomas Porlon et Philippe Ritaine l'avait rencontré sur les berges de la Seine début juillet. Portrait :

Li Xue, la révélation niortaise

Aux côtés d'Emmanuel Lebesson, une joueuse d'origine chinoise révélée par le club de Souché-Niort participera elle aussi à ses deuxième Jeux Olympiques. Li Xue a joué à Niort pendant cinq ans. Elle n'a pas oublié cette étape qui lui a permis d'obtenir sa naturalisation et de porter le maillot tricolore.

Audrey Merle, le pied dans la porte

C’est ce qui s’appelle un coup de bol : à 20 ans, la triathlète de Parthenay, originaire de Chamalières, remplace Emmie Charayron, forcée de déclarer forfait pour raison médicale. Surprise, la championne du monde Espoir n’a pas changé son programme d’un iota et s’est rendue mi-juillet à Hambourg pour participer aux mondiaux relais mixte. Son obstination n’a pas suffi à assurer la victoire de l’équipe de France, quatrième du classement.

Nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon, Denis Clerc et François Jobard, avaient réalisé son portrait avant sa qualification surprise :

Audrey Merle, championne du monde Espoirs de triathlon

Vienne

Earvin N’Gapeth, le sanguin de Rio

Quand il n’occupe pas la page "faits divers" avec ses coups de sang, Earvin N’Gapeth est – on l’oublie ! – un joueur capable de gestes surréalistes. L’un des meilleurs réceptionneurs-attaquants avec Trévor Clévenot, le Poitevin espère au moins une place parmi les trois premiers. "C’est vraiment notre objectif suprême, aller là-bas et monter sur le podium, on a les moyens de battre n’importe quelle équipe", a-t-il assuré à nos confères de France Info.