Un débrayage est organisé aujourd'hui à l'usine Alstom d'Aytré en Charente-Maritime comme sur tous les autres sites du groupe. Les grévistes réclament une meilleure revalorisation de leur salaire alors que les discussions avec la direction reprennent.
Une première grève avait déjà débuté le 22 avril dernier. Le mouvement avait duré une semaine et reprend donc aujourd'hui alors que le dialogue est renoué entre directions et syndicats. A Aytré, ce matin, environ 150 grévistes étaient présents devant l'entrée de l'usine à l'appel du collectif "On lâche rien". Ce collectif de salariés grévistes est soutenu par trois syndicats, CGT, FO et CFDT qui ont appelé pour leur part à un débrayage d'une journée.
Patrick Corlay. Syndicat FO Alstom
Les grévistes exigent une augmentation salariale plus importante que celle proposée par la direction dans le cadre des négociations annuelles, tout particulièrement pour les ouvriers. Ils demandent une revalorisation de 55 euros et non de 25 euros. Cette proposition est jugée largement insuffisante alors que Patrick Kron, PDG du groupe, se voit attribué un prime de 4 millions d'euros et que 4 milliards d'euros seront distribués aux actionnaires. Par ailleurs, Alstom Transports annonce de très bons résultats pour les ventes avec un chiffre d'affaires en hausse de 8%