Joyau de l'architecture romane, l'église de Cozes, construite à partir du XIIème siècle, a besoin d'importants travaux de rénovation. Cette année, elle est le seul monument de Charente-Maritime à avoir été retenu par la Mission Stéphane Bern.
L'église Saint-Pierre de Cozes a été édifiée à partir du XIIème siècle. Elle a été dotée d'un chevet plat au XIIIe siècle et d'un imposant clocher octogonal à la fin du Moyen-Âge. Des chapelles ont ensuite été construites de part et d'autre de la nef, pour agrandir le bâtiment. L'édifice a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1925.
Une première tranche de travaux en cours de finition
Cette église remarquable par sa taille et son clocher, a été fragilisée au cours des siècles et nécessite aujourd'hui d'importants travaux de rénovation. Une étude, menée par un architecte des Bâtiments de France en 2014, avait estimé le coût global des travaux à deux millions d'euros.Une première phase est en cours d'achèvement d'ici la fin de l'année. Elle concerne le collatéral sud avec notamment la réfection de la charpente et de la couverture, qui s'était effondrée il y a deux ans, mais aussi des voûtes refaites en plâtre au XIXème siècle. 288.000 euros auront été consacrés à ce premier chantier, financé par des fonds publics et par des dons d'entreprises locales.
Seul édifice de Charente-Maritime choisi par la mission Bern en 2020
La mission Stéphane Bern, qui cherche à sauvegarder et valoriser le patrimoine de proximité, va intervenir dans la deuxième phase des travaux. Cette année, l'église de Cozes est le seul édifice de Charente-Maritime à avoir été sélectionné par cette mission dépendant de la Fondation du Patrimoine et financée par le Loto du Patrimoine. Les travaux concerneront le clocher de l'église et la tourelle de l'escalier de 114 marches menant au clocher. Celui-ci abrite cinq cloches fondues en 1877. Elles sont toujours en état de marche et forment l’accord parfait de fa majeur. Malheureusement, la base du clocher est aujourd'hui attaquée par la végétation et des fissures sont apparues dans les murs.A l'issue de cette deuxième partie de travaux menée sur le clocher, l'église Saint-Pierre aura retrouvé une grande partie de sa beauté d'origine mais elle ne sera pas encore complètement sauvée. Il restera encore d'autres opérations de restauration à mener.
Le reportage de Pascal Foucaud, Cédric Cottaz et Philippe Ritaine :