L'imprimerie de Michel Bon à Rochefort a comme un parfum de nostalgie. Il a choisi de perpétrer la tradition et tous les livres qui sortent de la petite maison qu'il dirige en compagnie de sa femme, sont imprimés à l'ancienne en utilisant des caractères en plomb et en bois.
Cet atelier d'imprimerie a été créé à Rochefort en 1820. Michel Bon et son épouse le dirigent depuis une dizaine d'années, mais rien a changé dans la façon de travailler.
Toutes les publications sont imprimées grâce à des caractères en plomb et en bois pour certains. Michel Bon choisit avec patience chaque caractère parmi des milliers pour composer son texte sur le marbre. Chaque lettre, chaque signe a sa place pour donner sens au texte que l'imprimeur, lui, lit à l'envers.
En typographie, tout doit être plein, toutes les lignes doivent être complètes. Les blancs doivent être représentés, ce sont des morceaux qu'il faut trouver et bien les placer jusqu'à ce quelqu'un ait rempli la ligne. Pour que les caractères ne bougent plus, ensuite ils doivent être ferrés.
Michel Bon, imprimeur à Rochefort
Cette méthode d'impression utilisée par Guntenberg a perduré jusqu'au XXe siècle, les livres, les affiches mais aussi les journaux étaient tous composés grâce à des milliers de caractères de plomb avant d'être impimés. Cette technique a perduré jusqu'au XXE siècle avant d'être supplantée par l'édition numérique, beaucoup plus rapide et simple à utiliser.
Le temps du travail bien fait
Michel Bon, lui, prend son temps. Il lui faut plusieurs heures pour réaliser quelques pages, c'est la condition pour retrouver le charme de l'impression à l'ancienne et le partager avec les lecteurs."Je crois que les gens sont contents de retrouver cet aspect lithographique sur les couvertures, ça donne une impression particulière, c'est très reconnaissable.
Michel Bon a créé avec son épouse sa maison d'édition qu'ils ont nommé "Les Petites Allées". Ils proposent chaque année, dix nouveaux titres qui enrichissent une collection déjà bien fournie de ces petits livres au charme tout particulier.
Reportage de Pascal Foucaud, Cédric Cottaz et Sandy Renault :